(comme exposé dans mon article d'hier, le blog a pris du retard suite à des circonstances personnelles - plutôt que de présenter un nouvel article sous une forme classique, nous allons nous interroger sur l'actualité des deux dernières semaines concernant ces équipes : Patriots, Eagles, Broncos)
NEW ENGLAND PATRIOTS
Lors de la rencontre face aux Eagles, on a pu observer sur le bas-côté du terrain une présence inattendue : le célèbre agent de joueurs, Drew Rosenhaus. Une telle présence est significative; elle fut immédiatement interprétée comme l'intérêt des Patriots pour un nouvel ancien à grande gueule : Terrell Owens ! L'ironie du sort, c'est que Robin pourrait avoir comme fonction de remplacer son bon vieux Batman OchoCinco, dont la production est largement insuffisante à ce niveau. L'absence d'une réelle deep threat est probablement la seule faille du jeu offensif des Patriots mais de là à voir Terrell Owens comme la solution imminente à tout les maux, ça tient plutôt du conte improbable.
Car, qui plus est, à l'entame du mois de Décembre, les Patriots confirment qu'ils seront difficiles à vaincre en playoffs. Le jeu aérien est à nouveau explosif, bien aidé par un Tom Brady particulièrement inspiré. Et la défense, même si est loin d'être parfaite, sait stopper une attaque lorsque cela compte. Je trouve notamment que les médias n'ont pas assez insisté sur la performance de cette défense, qui avait visiblement un plan contre LeSean McCoy lors du match contre les Eagles. Le RB a été réduit à 31 yards en 10 courses.
Je voulais aussi évoquer le cas très particulier de Julian Edelman. Le joueur est listé comme un WR mais cette saison, il a passé beaucoup de temps dans une secondary décrépite des Patriots, entre blessures et choix aléatoires de Bellichik. Edelman se doit maintenant d'être considéré comme un vrai joueur défensif alors qu'il vient de délivrer quelques jolis hits récemment, dont celui-ci sur Vince Young (QB) :
Après la rencontre face aux Eagles, Edelman a déclaré qu'aller à la chasse de Vince Young lui avait procuré pas mal d'amusement. Cependant, le joueur sait qu'il doit tempérer ses ardeurs, puisqu'il a également rappelé avec justesse que les règles de la NFL protégeaient les joueurs offensifs. "C'était drole, car avec toutes ces règles autour des QBs, je voulais le hit, mais en le faisant correctement." Edelman a joué 16 snaps, en étant principalement aux basques du slot receveur. Dans l'esprit de Bellichik, si vous êtes un slot receveur alors vous devez savoir comment marquer un slot receveur (il l'avait déjà fait dans le passé avec Troy Brown).
Un Bellichik ravi de son joueur, mais fort mécontent de la conférence de presse d'avant-match, lorsque les journalistes lui ont suggéré que le match contre les Colts serait facile : "Il y a 16 rencontres dans le calendrier. Ces 16 rencontres sont toutes pareilles. C'est notre équipe contre cette équipe à un tel moment donné de l'année. On regarde les films, on apprend de nos adversaires, on les surveille et on dégage des tendances. La seule chose qui compte, c'est comment nous allons nous organiser contre cette équipe ce jour-là. Le reste, c'est à mettre aux ordures. Vous-autres, les gars, vous pouvez écrire là-dessus autant que vous le souhaitez. Ça ne fait rien. Mais le vainqueur du match sera déterminé par celui qui aura le mieux joué Dimanche et non pas par ce qui s'est passé quatre semaines plus tôt. C'est une nouvelle histoire qui débute chaque semaine."
Mais les journalistes n'ont pas peur d'insister sur la faiblesse de l'adversité et pointent du doigt des Colts sans aucune victoire cette saison. Bellichik éructe : "Quelle différence cela fait-il ? Comment quelqu'un a joué contre quelqu'un d'autre il y a deux semaines; je veux dire, on s'en fiche, non ? Que ce soit nous ou n'importe qui d'autres. Cela n'importe pas. La seule chose importante, c'est comment nous allons nous conduire contre les Colts dimanche."
Un journaliste tente une dernière approche, estimant que Bellichik ne serait pas capable d'apporter un jugement sur son équipe, au vu de la faiblesse de l'adversité. L'âme damné des Patriots, décidément très en verve, ne se démonte pas : "Je ne suis pas d'accord avec cela. Vous pouvez soliloquer mais je ne suis pas d'accord sur cela. Vous ne croyez pas que vous ne pouvez pas juger une équipe sur leur façon de bloquer Dwight Freeney & Robert Mathis ? Je veux dire, qui d'autres on peut juger ? Quoi ? Vous vous moquez de moi-là ? Couvrir Reggie Wayne, Collie & Garcon - vous ne croyez pas que vous pouvez juger de la qualité de votre couverture sur ces gars-là ? Je me fous de leur record. Vous pensez qu'il y a de meilleurs receveurs qu'eux ? De meilleurs pass rushers que Freeney & Mathis ? Je me demande sérieusement quels matchs vous regardez ? "
Pour finir, vous trouverez ici une interview de Tom Brady qui donne son avis sur la situation des QBs dans la NFL. On y apprend entre autres que Peyton Manning manque à Pretty Boy. Ou encore que le QB des Patriots estime que le meilleur à l'heure actuelle se nomme Aaron Rodgers.
THE NIGHTMARE TEAM (Copyright LauLau)
Les Philadelphia Eagles sont donc engagés dans une crise terrible, pire encore que celle que le Paris Saint Germain traverse à l'approche de l'hiver - pour ceux qui suivent notre bon vieux soccer européen. Il y a encore peu, l'idée de virer Coach Andy Reid aurait été impensable. Reid est le coach qui a le plus de victoires en saison régulière dans l'histoire de la franchise, le plus de victoires en playoff et le plus grand pourcentage de victoires. Les Eagles ont été l'une des meilleures équipes de la NFL ces douze dernières années et le mérité en revient grandement à Reid.
Le débat pourrait s'avérer sans fin : le public de Philly est dur, d'une intransigeance incroyable. C'est de notoriété publique. Et le peu de respect que les fans montrent aujourd'hui envers Reid tient d'un manque de gratitude évident. Les entendre chanter "Fire Andy" lors de la défaite contre les Patriots a quelque chose de terrible. Reid ne se démonte pas : "Ces chants, je ne les ai pas entendu. Mais vu la façon dont nous jouons, je peux comprendre." Cependant, le constat sur les résultats des Eagles est significatif : la croyance populaire d'avant-saison qui envoyait les Eagles au SuperBowl semble bien ridicule aujourd'hui et comment ne pas se retenir de rire à l'évocation du funeste "Dream Team" ? Cette franchise est devenue un vaste foutoir. Andy Reid se doit d'être retenu responsable de ce foutoir. Vu les deux dernières défaites, contre les Patriots et les Seahawks, la franchise de Philadelphie doit d'ores et déjà se poser les bonnes questions : quel future pour la franchise ? Est-ce que Reid peut avoir un impact sur l'étape de la reconstruction qui s'annonce et est impérative ?
You can't see him ! |
Chaque semaine amène son lot de turpitudes et de chaos. Il n'y a jamais d'exceptions. Ainsi, contre les Patriots, Comcast Sports Net & Les Bowen du Philadelphia Daily News nous apprenaient que Marty Morningweg (coordinateur offensif) et Jim Washburn (coach de la defensive line) avaient été tout proches d'en venir aux mains. La raison ? Howard Eskin (610 Wip Radio) nous l'apprend :
Preuve du chaos actuel, cette empoignade, qui a nécessité l'intervention du service de sécurité, est arrivée alors que les Eagles menaient encore contre les Pats. "Pour les joueurs, il y a trop de gens qui ont des opinions divers et variée dans les vestiaires, mais pas suffisamment de vrais leaders."
Il y avait également la décision de mettre sur le banc DeSean Jackson (WR) lors du 4ème quart qui avait fait coulé beaucoup d'encre : "DeSean doit faire mieux. Je veux donner une chance à d'autres gars." Ça ne semble pas tellement convaincant, Andy Reid, non ?
Au sein de l'effectif, il y a un petit gars qui tente malgré tout de se battre : son nom : Jason Babin. Le gars a beaucoup de dégoût pour les Seahawks : pouvoir jouer entre le manque de communication entre Tim Ruskell (GM) & l'ancien HC (Mike Holmgren), la période Seattle fut un mauvais souvenir : "Ce n'est pas facile d'arriver dans un nouveau endroit et de ne pas être désiré. Il y a l'assistant du coach qui ne vous parle pas. Et le coach qui vous dit : "je ne te voulais pas." C'est dur à encaisser. (...) J'aimerais leur faire comprendre que je n'ai pas oublié."
Le reste sera exposé prochainement dans la review de la rencontre entre Seahawks & Eagles.
DENVER BRONCOS
aaah quel grand moment lorsque l'ancienne légende des Broncos s'enflamme au sujet de Petit Jesus. Jake Plummer réclame à ce que Tebow fasse moins de prosélytisme. Petit Jesus ne pouvait manquer de répondre sur l'antenne d'ESPN :
C'est purement maladif. Tebow n'en rate pas une : "Je regarde la relation que j'ai avec lui. A chaque fois que j'en ai l'opportunité, je veux lui rendre gloire. Je veux lui rendre l'honneur et la fierté que j'essaie de mettre en mes coéquipiers. Voilà comment ça se passe. Le Christ vient en premier dans ma vie, ensuite ma famille, ensuite mes coéquipiers. L'opinion de Jake, je la respecte et j'apprécie qu'il me compare à un gagnant. Maintenant, c'est mon devoir de rendre grâce au Seigneur pour tout ce qu'il a fait pour moi et pour tout ce qu'il a fait sur la croix pour nous tous. J'apprécie l'opinion de Jake et je le respecte, mais je continuerai à louer le Seigneur parce qu'il le mérite."
Tebow a également ajouté qu'être un chrétien l'avait aidé à devenir un meilleur footballeur "car cela m'amène la paix en mon fort intérieur".
Mieux comprendre cet univers revient à s'interroger sur la personnalité trop présente de Maman, Pamela Pemberton Tebow.
Elle est la fille d'un colonel de l'US Army; lui est un pasteur baptiste, Robert Ramsey Tebow. Enceinte, elle souffre d'un agent pathogène qui menace de la tuer. Elle manque de plonger plusieurs fois dans le coma, ce qui la condamnerait définitivement; cela nécessite un traitement lourd en terme de médicologie. Cet agent pathogène, une amibe, un parasite, infecte le gros intestin, ce qui l'amène à souffrir de la dysenterie. Tout le traitement qui en résulte donne lieu à de sévères complications dans la grossesse et menace l'existence du foetus. Les docteurs recommandent l'avortement afin d'éviter une naissance sans vie. Elle refuse. Tout finira bien. Mais, au lieu de rendre grâce à la science, elle estime la survie de Tim, ainsi que la sienne comme étant de la grâce d'une divinité. Depuis, elle est fermement engagée dans tous les combats anti-avortements. Tim, étant un jeune garçon bien élevé, reproduit les schémas maternels.
Si vous n'avez pas peur de l'intégrisme religieux, vous pouvez trouver un article ici.
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