mercredi 7 décembre 2011

NewNiouz (7 Décembre 2011)


(le blog est le fait d'une seule personne : moi-même. Il est soumis à tout les impondérables. Un changement dans ma vie personnelle (que j'attendais depuis une semaine) vient de se produire. Concrètement, cela veut dire que je mets en sommeil le blog jusqu'au 21 Décembre (au moins). Je tiens trop à mes pronos. Ils continueront. Ma revue de presse, non. Cela demande trop de temps. Je suis désolé pour la gêne occasionnée et j'espère vous retrouver très vite. Petit bonjour aux rennais qui me suivent; nous sommes de la même ville. )





Philadelphia Eagles (4- 8) @ Seattle Seahawks (5- 7) : 14- 31
Vendredi 2 Décembre - 02h 20 - CenturyLink Field.


Un mec dans ce chaos : DeSean Jackson (WR). Pour sa dernière année de contrat, les performances de Jackson interpellent. On se rappelle que Coach Reid l'avait mis sur le banc lors du quatrième quart de l'avant-dernière rencontre des Eagles. Durant le match contre les Seahawks, Jackson a été un modèle de je m'en foustisme. Ce fut particulièrement visible sur une deep route où le WR n'a même pas pris le soin de se détourner en direction de Vince Young. Plus tard, les caméras ont montré une scène qui en disait long : Young essayait de parler à Jackson qui se tenait bien à l'écart.

Une telle attitude ne pouvait que se faire remarquer. Sur NFL Network, la jolie Alex Flanagan a expliqué que Jackson s'était délibérément isolé de tout contact avec ses coéquipiers, ne disant pas un mot de la soirée. La conférence de presse qui a suivi fut grand-guignolesque. Alors, qu'est-ce qui ne va pas, Jackson ? "Je ne répondrais pas à ce genre de question. Si vous vous voulez demander quelque chose sur le match, faites-le. En attendant, vous posez des questions qui ne signifient rien. Question suivante." Jackson ne répondra donc pas au sujet de son absence de réaction envers Vince Young : "Si c'est ce que vous avez vu... Je n'ai pas à rester assis ici à répondre à ce genre de question. Mes coéquipiers savent ce qu'il en est." Soit. Et si ses coéquipiers le savent réellement, qu'est-ce qu'ils ont pensé de son match ? "Il glandait."



DeSean Jackson, grand incompris...


Preuve que tout marche à l'envers dans la Nightmare Team; Jackson s'est trouvé un soutien de poids : Coach Andy Reid ! "DeSean, je vais vous dire : il a eu une attitude formidable durant ce match. Vous pouvez prendre une caméra, prendre des images et leur donner la signification que vous voulez mais le gamin était à fond l'autre nuit. Je suis fier de lui." Interrogé sur ce fameux play où Jackson a délaissé Young, Reid prétend que le play était pour Jason Avant & que Jackson devait occuper le défenseur. Oui, mais Young n'avait-il pas l'option d'aller sur Jackson ? Reid a des choses à dire; il est déjà passé à autre chose. Il s'en prend maintenant aux images de NFL Network sur le plan où Jackson donne l'impression de snober Young : "Est-ce qu'ils savent réellement qui parlait à qui et quelle était la conversation abordée ? Ne sachant pas ce qui s'est dit, je ne sais pas comment les gens peuvent connaître quoi que ce soit sur ce truc." Que Reid puisse défendre ses joueurs est parfaitement compréhensible. Là où c'est plus génant, c'est lorsque NFL Network a montré, à la fin de la rencontre, un petit film qui récapitulait les routes de DeSean Jackson contre Seattle, et là, on se dit, qu'en ces temps de vaches maigres et de crise, la fierté d'Andy Reid a pris un sacré coup de dévaluation.

Un qui essaie encore d'y croire, c'est Brent Celek (TE). Sa récente interview fut sans langue de bois. Comme tout ces coéquipiers, Celek a entendu les gens éclater de rire à l'évocation de la Dream Team et se frotter les mains du fait que l'équipe du battage médiatique est à 4- 8. Celek veut croire dans le sursaut d'orgueil de ses coéquipiers afin de faire changer les perceptions : "Il nous reste quatre rencontres pour prouver que nous sommes légitimes. Pour le moment, le Monde se moque de nous." Que Celek compte terminer sur une note positive est évidemment tout à son honneur. Maintenant, rien de ce que les Eagles pourraient faire dans les quatre dernières semaines ne se substituera à l'idée que cette saison est un immense échec.

Penchons-nous un peu sur l'avenir des Eagles. Michael Vick (QB) a une base salariale garantie de 12,5 M$ en 2012. A moins qu'il soit trade (au vu de ses performances, cela serait étonnant), les Eagles sont coincés avec Vick pour la saison prochaine. Reid fut un coach qui a eu au moins le mérite de tirer le meilleur du fantasque QB en 2010. Quel coach accepterait de se tirer une balle dans le pied avec Vick ? Quel coach Vick accepterait-il ? La partie garantie du contrat à 100M $ de Vick s'achève après 2012. Disons-le autrement : Philly devra tirer encore un an avec le couple Reid / Vick. Et on essaiera à la limite de sauver les apparences avec un pseudo-ultimatum de fortune : selon certaines rumeurs, s'il ne veut pas être viré, Reid devra reconnaître qu'il a commis une erreur en changeant les responsabilités de son ancien coach de l'offensive line, Juan Castillo, devenu coordinateur défensif cette saison. Castillo viré, Reid conserverait son poste.

De son côté, Reid a préparé son argumentaire. "Si vous restez longtemps dans votre taf, l'âge rattrape chacun, même les plus formidables joueurs. Ils vont remiser leur carrière et vous devez reconstruire. On est dans cela. Vous regardez notre défense; on est jeune, mais jeune..."

Quoi qu'il en est, l'effort était le maître mot du match de Jeudi dernier. Les deux franchises se trouvaient à 4- 7. Mais l'effort signifiait probablement plus d'un côté : les Seahawks se sont battus à chaque play. Coach Pete Carroll a travaillé dur avec son staff et la montée en puissance de Seattle est significative. Tarvaris Jackson (QB) a su prendre les bonnes décisions lorsqu'il fallait et cela même sous la pression. La défense est assez impressionnante, à l'aise par rapport à la course et capable de big plays dans la secondary. L'identité de Seattle se trouve là : une grosse défense et une attaque construite sur le côté guerrier de MarShawn Lynch. Le RB est auteur d'une prestation sans faille (148 yards & 2 TDs). Et sa potion magique a été dévoilée aux yeux de tous :





Après l'effort, le réconfort... et, ici, cela prend vraiment tout son sens :





J'aurais souhaité terminer par une bonne note. Cela ne sera pas le cas : preuve du climat très particulier qui règne en ce moment du côté de Philly, Trent Cole a rendu un vibrant hommage à David Douillet. Regardez bien; c'est très bref et cela se passera en bas dans le coin gauche de l'écran :





Souffrant du muscle pectoral, Russel Okung ne rejourera plus de la saison. Attendons-nous à ce que la Ligue soit particulièrement sévère avec Cole et, pour une fois, cela sera bien mérité.


Finalement le meilleur du spectacle était ailleurs que sur le terrain...

LauLau a parié sur les :
Eagles

                                                                                                                                                                            

Indianapolis Colts (0- 12) @ New England Patriots (9- 3) : 24- 31 
Dimanche 4 Décembre - 19h 00 - Gillette Stadium


Il y a certaines paroles qui étonnent par leur spontanéité. Vraiment ? L'émission "Mike & Mike" sur ESPN Radio finalisait une interview Vendredi dernier de Bill Belichick. Ce dernier a évoqué pas mal de choses, mais l'on retiendra un passage en particulier. Pour lui, il n'aurait jamais souhaité avoir un autre QB que Tom Brady - ce n'est pas une surprise; le coach des Patriots l'a répété bien assez souvent au fil des années. Belichick ajouta ensuite qu'il avait été fier lorsque les Patriots avaient gagné 11 matchs sans Brady blessé. Oh, vraiment ? En parcourant les différents articles que j'avais en main sur le sujet, je me suis aperçu que les journalistes étaient tous d'accord sur une chose : Belichick n'avait jamais prétendu cela auparavant. Alors pourquoi maintenant ? Tout simplement une irrésistible envie de se payer Bill Polian & les Colts, un adversaire de taille ces dernières années qui ne fera plus de l'ombre au tableau du vaniteux coach des Patriots.

Au demeurant, nous voici en Décembre et Belichick n'a toujours pas trouvé un line-up constant en défense. Contre les Colts, les Patriots avaient trois nouveaux défenseurs à l'entâme de la rencontre. Un ancien WR - on ne parle pas d'Edelman pour une fois, mais de Matthew Slater (à quand OchoCinco en CB ?), Nathan Jones (signé la semaine dernière) et Niko Koutouvides (4ème équipe en 5 ans pour le joueur de la special team - la dernière fois qu'il avait été starter, cela date en 2004). Slater a fini la rencontre avec 7 tackles + 1 fumble. Koutouvides termine à 6 tackles et a montré un bon sens du coverage. Le score pourrait donner l'impression que la rencontre a été serrée; je soupçonne plutôt Belichick d'avoir voulu éprouver sa défense face à un adversaire supposé plus faible.

Et, dans ce sens, Dan Orlovsky a pu très certainement donner des idées au coach des Patriots en testant cette défense à de multiples reprises. Le QB des Colts, titularisé en lieu et place de Curtis Painter, ferait presque passer Coach Jim Caldwell pour quelqu'un d'inspiré - bonne partie du joueur, auteur de 280 yards lors de la seconde moitié de la rencontre. Il y avait quelque peu de suspense durant le quatrième quart mais les Colts n'ont pas réussi à concrétiser des onside kicks.

La question qui demeure du côté de la franchise d'Indianapolis : quel QB pour l'année prochaine ? Est-ce que les Colts vont payer 28M$ sous forme d'option bonus ? La seule façon d'éviter de sortir le chéquier serait de virer le vétéran, à moins que celui-ci soit d'accord de repousser la date où cette somme devient due. Dans sa dernière conférence de presse, on lui a demandé s'il était prêt à retravailler son contrat : "Il viendra un moment où nous évoquerons cela. Beaucoup de questions vont se résoudre d'elles-mêmes, d'ici trois mois... (...) en fait, je n'ai pensé qu'à suivre les conseils de mon médecin pour être là où j'en suis actuellement. Donc tout ce qui est du contrat, de 2012, de la Draft, ce sont des choses au sujet desquelles je n'ai pas réfléchi. Le temps viendra où je devrai sérieusement m'y mettre. En attendant, je n'y pense pas."

Petit jeu : trouvez un dialogue qui irait bien à cette photo.


LauLau a parié sur les :
 Patriots

                                                                                                                                                                            


Denver Broncos (7- 5) @ Minnesota Vikings (2- 10) : 35- 32
Dimanche 4 Décembre - 19h 00 - Mall of America Field


Il n'y aura pas de changement. Peu importe votre désespoir : le coach des Vikings sera toujours le même l'année prochaine.





Avec 1.12 au chrono, l'égalité au score et les Broncos face à un 1rst & goal à la ligne des 4 yards line, Denver n'avait plus qu'à courir le temps, attendre les dernières secondes et frapper le coup de pied de la victoire. C'est ce qu'ils ont fait. Cela peut interloquer tout fan des Vikings, mais Minnesota avait d'autres plans. Coach Leslie Frazier est en plein trip : "On a déjà bloqué un coup de pied auparavant. On va essayer d'en faire de même." Kevin Williams (DT) offre ce sentiment commun; il a expliqué que laisser les autres frapper, c'était un peu comme se redonner une chance. Mais bon... Que Williams pense cela, il est difficile de le blâmer; vu comment les Vikings jouent cette année, il n'y a rien d'étonnant en soi de ne pas croire en son attaque.

Sinon, l'actualité du moment tourne autour d'une vidéo montrant Jared Allen se défoulant sur le joueur des Falcons, Ray Edwards. Allen a fourni l'explication. Il était le long snapper lorsque Cullen Loeffler s'était blessé : "Ray est un ancien coéquipier et un ami. Avant le snap, je lui ai dit qu'il est reconnu pour donner des coups au long snapper. Donc je lui ai dit : tu me fais ça, je vais te foutre un pain dans la gueule, mec."

L'autre actualité tourne autour du maire de Minnesota, d'accord pour mettre 300M $ pour un nouveau stade.

Quant aux Broncos, le patron, John Elway, ne cesse de surprendre. Peu enclin de céder à la Tebowmania, il assène : "Je sais ce que tout le monde veut mais notre futur se décide maintenant. Lorsque l'on regarde où nous en sommes, le futur, ce sont les Chicago Bears. (...) Notre futur se décide maintenant et la clé pour nous est de continuer à se focaliser sur chaque match qui vient; essayer de remporter la division et voir ce qui peut se passer en playoff." Moralité : si Elway croyait en Jesus, il le nommerait starter pour l'année prochaine. C'est bon de savoir qu'il y a quelqu'un d'intègre à la tête des Broncos.


L'incorruptible ?


LauLau a parié sur les :
Broncos
                                                                                                                                                                            


Cincinnati Bengals (7- 5) @ Pittsburgh Steelers (9- 3) : 7- 35
Dimanche 4 Décembre - 19h 00 - Heinz Field


J'ai toujours pensé que, dans le débat sur la santé des joueurs dans la NFL - la lutte contre les traumatismes et les coups casque contre casque - il y avait une bonne dose d'hypocrisie. Le dernier exemple en date nous est donné par les Steelers. Pittsburgh a toujours essayé de tenir éloigné ses joueurs du protocole roboratif et contraignant de la Ligue en matière de traumatismes. C'est arrivé notamment lors de la rencontre des Steelers contre les Chiefs avec Troy Polamalu. Au lieu d'être emmené dans les vestiaires pour une évaluation complète, les Steelers l'ont fait rester sur le bas côté du terrain pendant le reste de la première partie de la rencontre. Le joueur avait même le casque sur la tête, comme s'il s'apprêtait à revenir. Heureusement, à la pause, Polamalu est resté dans les vestiaires. Ce qui est déjà un mieux dans les habitudes de la maison jaune - cela n'avait pas été le cas pour Hines Ward plus tôt dans la saison.

Coach Mike Tomlin n'a jamais employé le terme de "traumatisme." Il préfère dire : symptomes ressemblant à un traumatisme. Sur le "Pittsburgh Post Gazette", on trouve un passage riche d'enseignement dans un article de Gerry Dulac : "Il était clair et lucide à la pause mais il a été enlevé du terrain du fait des règles de la Ligue." C'est tellement plus simple de jouer sur les mots; les Steelers avaient la flexibilité d'intégrer Polamalu au match face aux Bengals. Un traumatisme déclaré à la Ligue n'aurait pu permettre cet état de fait.

LauLau a parié sur les :Steelers




                                                                                                                                                                            


Cleveland Browns (4- 8) @ Pittsburgh Steelers (9- 3) :
Vendredi 9 Décembre - 02h 20 - Heinz Field


Le film de la victoire des Ravens a du circuler. Si jamais Pittsburgh manquait d'inspiration... 

Le pari de LauLau :Steelers

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