STREET FIGHT
Dans la nuit de Lundi à Mardi, les New York Jets l'ont donc emporté sur le terrain des New York Giants 17. 3; match houleux qui a été marqué par l'expulsion hors du terrain de Brandon Jacobs (RB - Giants) & de Muhammad Wilkerson (DT - Jets).
Coach Tom Coughlin (Giants) était particulièrement juste dans ce qu'il avait à dire : "Ce n'est pas du football. C'est quelque chose que l'on n'aime pas voir sur les terrains. La moralité de l'histoire, c'est que l'on ne peut pas perdre le contrôle de soi-même. Et si c'est le cas, il faut en subir les conséquences."
Du côté de Big Dady Rex Ryan, le discours était déjà beaucoup plus pernicieux : "Je comprends : les deux gars se sont envoyés mutuellement des pêches. Mais notre gars a frappé en second. Il a frappé fort mais il a frappé en second !"
Enfin bon, dans tout cela, le gamin de Rex n'a pas l'air malin en choisissant un habitué du genre, fan à ces heures perdues de boxe. Maintenant, avec Jacobs, tout est possible :
Le match, au demeurant, fut assez ennuyeux avec deux équipes qui ont visiblement encore beaucoup de boulot à fournir avant d'atteindre leur forme optimale. Pas moins de 16 pénalités ont été sifflées durant cette confrontation.
Les deux équipes se retrouveront en Week 16.
LE DÉBAT DU MOMENT
Continuons quelque peu dans cette thématique des joueurs belliqueux et abordons le débat qui agite le petit monde du football. Ndamukong Suh (DT - Detroit Lions), récemment sanctionné par la NFL (20 000$ pour un hit vicieux sur le QB rookie des Bengals Andy Dalton en Week 1), a remis le couvert ce week-end en Week 3 avec Logan Mankins (G - Patriots) (voir vidéo plus bas). La question s'est donc posée d'elle-même chez les analystes : est-ce que Suh est un dirty player ?
Concernant l'incident avec Logan Mankins, cela se passe en 1.22 sur la vidéo. Regardez par vous-même; cela vous permettra de mieux comprendre la suite. Car Suh s'est exprimé ainsi : "Je n'ai rien à regretter. Ce qui est marrant, c'est que ce n'est pas moi qui ait été sanctionné par un 15-yard face-mask au final. Et je ne savais pas que l'on pouvait recevoir une amende de la NFL pour venir en aide à un de tes coéquipiers." Effectivement, sur l'action, c'est Mankins qui a été sanctionné d'un face-mask sur Lawrence Jackson (DE). Suh continue : "J'ai eu une excellente conversation avec l'arbitre qui était là. Il m'a expliqué qu'à l'avenir, je devais les laisser faire leur boulot mais qu'il comprenait ma démarche." Coach Jim Schwartz a défendu son joueur : "Il venait en aide à son coéquipier. Il n'a pas été sanctionné. C'est l'autre gars qui l'a été."
Donc Suh aurait un rôle de pacificateur ? Ce qui va tout de même à l'encontre des amendes qu'il a reçu de la part de la NFL : 20 000$ en Week 1 pour un hit vicieux sur Andy Dalton, le QB rookie des Bengals; mais également la saison dernière, sur Jake Delhomme (Browns) et deux fois sur Jay Cutler (Bears).
Les déclarations se veulent belliqueuses : "L'année dernière, on a gagné le respect. Cette année, on veut provoquer la peur.", de Suh à un reporteur de CBS. Son coéquipier Corey Williams (DT) est visiblement sur le même credo : "Personne ne se sentira à l'aise avec nous. On est allé chercher Brady comme jamais aucune équipe ne l'avait fait. Et il n'aimait pas cela. C'est notre but."
Mais est-ce que Suh se considère lui-même comme un dirty player ? "Je suis un dirty player si Maman me dit que je suis un dirty player."
Bref, le blog considère, qu'avec le poids des années, Suh perdra en émotion ce qu'il gagnera en efficacité, ce qui devrait en faire un joueur, sans aucun doute, formidable.
LA COUR D'ÉCOLE
Les petits Dolphins ont les dents bien aiguisés. Ils sont jeunes, ils sont doués et se voient déjà en haut de l'affiche sans avoir joué aucun match de playoff de leur carrière. Je parle de Sean Smith (CB) et de surtout Vontae Davis (CB), ce dernier faisant feu de tout bois dans les médias : "On est le meilleur duo de CB dans la Ligue. C'est ce que je ressens et c'est ce que je sais."
Lorsque, dans la même division, vous avez les Jets qui n'ont jamais leur langue dans la poche, il fallait s'attendre à une réplique à chaque instant. Entre Cromartie et Revis, c'est ce dernier qui se charge du rôle de sniper dans le New York Post de Vendredi dernier :
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| "Il faudrait qu'ils aient quelques années d'expérience en plus avant de pouvoir dire des choses pareilles. Ils sont bons. Pas de problème là-dessus. Mais ils ont encore énormément de boulot à accomplir." |
Revis enchaîne : "Ça ne fait rien. De toute façon, le terrain ne ment pas. Tu pourras dire tout ce qui te passe par la tête. Tu pourras même dire que le ciel est rouge, mais le fait est qu'il n'est pas rouge. On sait comment on joue et on sait ce que l'on fournit sur le terrain, pas en tant qu'un simple duo de CB, mais en tant qu'une secondary. Et, en tant que secondary, on joue un excellent football."
Là aussi, comme avec Suh, le blog pense que le péché d'impétuosité peut jouer de vilains tours à de jeunes éléments pétris de talent. Davis / Smith (Dolphins) meilleur duo de CB de la NFL ? La question ne se pose pas. Revis / Cromartie (Jets) sont au-dessus et cette année, nous allons pouvoir juger du duo Asomugha / Samuel (Eagles).
SUPERMAN EST BLESSE
Les Broncos ont donc battu les Seahawks 23. 20. Sur ce match, Denver a perdu notamment l'un de ses meilleurs éléments défensifs, à savoir DJ. Williams. En effet, le LB s'est démis l'épaule droite.
Williams, c'est le leader de l'équipe en nombre de tackles sur trois de ces quatre dernières années. Il ne va sans dire qu'il y a un petit stress chez Denver afin de récupérer au plus vite un élément primordial de leur défense dans une franchise aux résultats moribonds. Le vétéran Champ Bailey (CB) témoigne : "C'est pas génial; c'est l'un des patrons de l'équipe. Maintenant, il sait ce qu'il a à faire pour revenir le plus rapidement possible." Et le principal intéressé, qu'en pense-t-il ? Twitter nous fournit la réponse :
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| "Je suis un être supérieur donc le temps de convalescence sera à diviser par deux." |
SUPERMAN : CE SONT CEUX QUI EN PARLENT LE MOINS QUI EN FONT LE PLUS
Deux joueurs de la NFL ont été impliqués dans des actions émérites. Retour sur ces faits peu ordinaires :
Tandon Doss (WR - Baltimore Ravens)
J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ce qui s'était passé - Doss s'exprimant sur twitter dans un langage de "jeune" - il m'a fallut attendre un article de Yahoo Sports ! et plus précisément du "Shutdown Corner" afin de pouvoir bénéficier d'un lexique de l'argot ricain des banlieue expliqué aux vieux cons (comme moi).
Notre rookie pensait donc passer un bon moment incognito chez "Five Guys". Ce n'était sans compter sans ces deux ex-salariés du burger, venu se venger de leur ancien manager - à l'origine, des licenciements décidés par ce monsieur qui passaient mal et voici nos deux compères, en quête de revanche, avec un couteau à la main. La discussion dégénère... évidemment. Doss raconte la suite : "Ils étaient à deux contre un, ce qui est injuste... J'ai voulu que la situation cesse. Je suis intervenu... J'ai vu que le mec à-terre était ensanglanté et le gars au-dessus de lui le frappait. Donc je les ai fait stopper."
Les deux hommes se sont vite enfuis du burger, laissant derrière eux leur couteau. Le manager s'en sortira avec quelques coupures sur la main.
Pour ceux qui apprécieraient le geste de Doss et qui pourraient le trouver insouciant par rapport à sa carrière dans la NFL qui s'ouvre à lui, je rappellerais juste que le plus grand danger pour Doss était certainement dans le menu de "Five Guys" :
Jeremy Shockey (TE- Carolina Panthers)
Saviez-vous que... des panthères mangeaient du cochon en pleine journée ? Blague à part, nous ne sommes pas dans un reportage de "Histoires Naturelles", mais plutôt dans la cantine des joueurs des Carolina Panthers (selon un article du National Football Post). Au menu, filet mignon sauf qu'un morceau de viande revêche n'a pas voulu passer pour Ben Hartsock.
Le TE s'étouffe; son visage change de couleur. Il tente de boire de l'eau. En vain. Il tente de se lever mais s'écroule. La manoeuvre de Heimlich tentée par certains coéquipiers ne marche pas. Hartsock ne respire plus... jusqu'au moment où Shockey se décide à lui donner une tape virile dans le dos. Le morceau indélicat rejaillit comme par miracle. Hartsock est sauvé.
Ah que c'est beau la solidarité entre TE ! Ce n'est pas en France où l'on aurait vu une telle scène où un Nicolas Sarkozy aurait certainement regardé avec amusement un Georges Bush s'étrangler avec un bretzel !
OAKLAND FROM THE CRYPT
Pour ceux qui m'avaient suivi dans le passé sur http://elitefoot.blogspot.com/ , je m'étais déjà alerté sur la situation des Oakland Raiders. Un patron, Al Davis, qui, du fait d'une santé précaire, mise toute sa fortune sur des résultats à court terme, quitte à sacrifier le bon sens et la réflexion.
Lane Kiffin vient de mettre les pieds dans le plat Jeudi dernier sur les méthodes de fonctionnement de Al Davis. Avant d'aller plus loin, petit retour sur Lane Kiffin : coach des Raiders entre 2007 et 2008 à l'âge de 31 ans, avec quasiment aucune expérience de la NFL, Kiffin est auteur d'un 5 victoires pour 15 défaites. Il a été jeté sans ménagement par Al Davis dans une séquence devenue culte aujourd'hui :
Justement, au sujet de ce moment culte, Kiffin signale qu'il s'agit de la métaphore même des méthodes de management de la franchise d'Oakland : "C'était triste, vraiment, de voir quelqu'un qui a accompli autant dans sa carrière et au sein de la NFL de... c'était triste de voir cela... vous avez raison; c'est un coup de projecteur qui mettait en évidence comment la franchise était gérée."
Kiffin enfonce le clou : "Vous êtes tellement loin derrière les autres franchises. Vous attendez qu'il se réveille et vienne travailler à 2 heures de l'après-midi, qu'il prenne des décisions que d'autres franchises prendraient à 6 heures du matin. Vous allez même porter des films à son hôtel pour qu'il puisse les voir durant la nuit."
Difficile de porter crédit aux revendications d'un ancien entraîneur viré. Maintenant, l'éclairage porté par Kiffin sur les méthodes de fonctionnement de la franchise d'Oakland n'est pas nécessairement à condamner au vu de l'état des Raiders aujourd'hui. Le lecteur sera libre d'apprécier la situation par lui-même.
L'OURSON A UN CHAT DANS LA GORGE
Comme vous le savez depuis, le blog aime à ironiser sur les déboires de Chicago. Mais ne nous y méprenons pas; le blog n'est pas anti-Bears. Le 4 Février 2007, lors du SuperBowl, le blog vibrait pour la franchise de Chicago, une équipe dure au mal, courageuse, menée par de véritables guerriers comme les fidèles Urlacher & Briggs. En vain, c'est une équipe qui n'a su pérenniser sur ce formidable résultat et qui a largement changé de tête et de motivation au fil des années. Et depuis peu, il y a ces anecdotes que je livre régulièrement dans le blog et qui laissent particulièrement songeurs... La dernière en date est tout aussi particulière.
Chester Taylor a donc rencontré Coach Lovie Smith ce Lundi dernier; entretien au cours duquel le RB était persuadé que son aventure avec la franchise de Chicago était donc terminée. Ken Sarnoff, l'agent de Taylor, a du sortir de sa réserve : "Il ne s'agit juste que d'un problème de communication entre Lovie Smith & Chester Taylor. Au moment où je vous parle, Chester est encore un Bears." De son côté, Coach Lovie Smith est également intervenu :
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| "Si un joueur est libéré de son contrat, je le lui dis : - tu es libéré de ton contrat, merci, au revoir. Ce n'est pas le cas ici. Problème de compréhension." |
En tout cas, ce passage savoureux aura même réussi à créer la confusion chez les joueurs, comme en témoigne Roberto Garza (C) visiblement pas au courant de l'issue de l'histoire : "C'est une grosse perte pour nous autres, mais on saura en tirer le meilleur. Nous lui souhaitons tout le meilleur du monde."
Ce qui ne fait qu'un épisode de plus dans une pré-saison confuse chez les Bears. Quoi qu'il en est, j'ai souhaité inclure sur le blog l'opinion de Matt Bowen, le safety passé notamment par les Packers & les Redskins au début des années 2000. Ce ressenti d'un ancien joueur offre un éclairage intéressant sur cette affaire. Morceaux choisis :
"On m'a cut 3 fois durant ma carrière en NFL qui aura duré en tout et pour tout 7 ans, donc forcément je connais le délire lorsque le moment est venu de s'adresser au Coach. Aller jusqu'à leur bureau, s'asseoir et écouter un discours copié au papier-carbone (le même utilisé dans chaque franchise) sur le fait que tu es un pro sérieux, que tu bosses bien etc... jusqu'à la fin où le discours se termine inévitablement par un "mais tu ne reviens pas avec nous cette fois."
Les Bears auraient du laisser libre Taylor Lundi dernier et auraient éviter ainsi tout ce tintamarre. Merci pour l'économie de temps, tiens-toi prêt et fais attention à ce que la porte ne te claque pas aux fesses. Ça fait partie du boulot ? A mon sens, le comportement des Bears va au-delà du simple fait routinier de perdre un job.
Réfléchissons-y un instant. Taylor (en "compétition" avec Marion Barber) s'est entraîné toute la semaine durant, s'est envolé pour Nashville et a regardé le match contre les Titans sur le bas-côté sans jouer. Autrement dit, c'est un coup de pied dans les bijoux de famille.
Pourquoi en arriver là ? Simple. Les Bears ne veulent pas qu'il se blesse. Le RB n'est pas dans les petits papiers de l'équipe donc il serait malvenu de devoir supporter son salaire toute une année s'il devait se blesser. Qu'il ne prenne aucun risque. Qu'il aille s'asseoir et regarde le match en tenue.
(...)
Comme je l'ai dit précédemment, être cut, ça fait partie du business. Cela arrive tout le temps. Il y aura des centaine de joueurs qui vont perdre leur emploi à l'issue de la pré-saison. Mais il faut le faire de façon honnête et c'est quelque chose que les Bears ont oublier de faire Lundi."
LE BAPTEME DU ROOKIE
Ah les USA, tradition du bizutage pour les petits nouveaux. Alors, lorsque Mère Nature, elle-même, se prend au jeu, on assiste à un moment qui prête à sourire, mais qui a certainement été moins drole pour le jeune Torrey Smith (WR - Draft 2011 - 2ème tour - Ravens)
Le blog précise qu'il s'agit d'un tremblement de terre de 5.6
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