mercredi 25 janvier 2012

Trophées B-More Tough ! (2/5)




1/5 : trophée le parpaing d'or : les déceptions de l'année 2011
2/5 : trophée la truelle d'or : ces équipes qui sont chaque année dans une phrase de reconstruction et qui le seront encore pendant longtemps.
3/5 : trophée espoir de l'année : les petits débuts feront (peut-être) de grands moments.
4/5 : trophée le poil dans la main : ces équipes qui ont fait le boulot, sans génie, sans passion.
5/5 : trophée bon père de famille : les valeurs sures de l'année. 


La truelle d'or.

Avant-Propos : La dernière fois, j'avais évoqué que ce classement serait dominé par des équipes de la NFC. Force est de constater que je me suis un peu trop vite enflammé. En me replongeant dans mes notes et dans mes stats, j'ai décidé de bouleverser mon classement et de proposer aujourd'hui ce qui représente pour moi le top 3 des équipes dont le chantier est des plus conséquents et semble, année après année, ne pas avancer ! 











3ème Oakland Raiders (8- 8)

L'oeil de LauLau : Sur ce coup-là, je ne vais pas me fouler. On va prendre pour postulat de départ ce vieil article que j'avais écris il y a quasiment un an. Cela me fait bizarre de le relire; je ne vois que des maladresses sur la forme. B-More tough a été lancé en Août 2011, ce qui m'a permis d'évoluer dans mon style d'écriture. Enfin bref, revenons à nos moutons. 


  

Les Raiders, c'était la chose d'Al Davis. Le proprio fantasque voulait atteindre son dernier rêve : revoir les Raiders au SuperBowl. Se sachant en fin de vie, Davis a manœuvré pour avoir une équipe qui pourrait avoir des résultats de suite. Il fallait sauter l'étape d'une reconstruction de la franchise via des rookies, ce qui aurait été trop long pour lui. C'est pour cela qu'il a retenu, par exemple, un Stanford Routt (CB) à prix d'or. Il avait même planifié le scénario d'une éviction possible de Hue Jackson pour mauvais résultats : Al Saunders aurait pris la relève. 

La disparition de Davis a généré beaucoup de pathos dans une franchise qui ne faisait pas dans les sentiments : on a vu Hue Jackson verser sa petite larme au bord du terrain, scène émouvante au demeurant. Mais, surtout, nous en sommes arrivés à une situation ubuesque où Jackson, en étant le dernier head coach choisi par Davis, pensait que lui revenait de droit d'incarner le prolongement des valeurs défendus par le proprio. Par exemple, il est de source certaine que Hue Jackson voulait avoir un droit de regard sur la nomination du nouveau GM. Il n'était d'ailleurs pas rare de le voir se lâcher en conférence de presse : "Je serais la voix qui portera le plus au sein de cette organisation. Je vais régler ce qui ne va pas." Dans son approche, Jackson fait une erreur majeure : d'entrée, il discrédite Mark Davis. Il place le fiston dans une optique où celui-ci est obligé de réagir de la façon suivante : "hey mec, tu es le head coach, tu dois faire ce pourquoi tu es payé. Pas autre chose."  

En 2008, dans une séance de brainstorming, Al Davis se demande à quel poste le 1er tour de la Draft doit-il être consacré. Il fait un rapide tour de table : "Mark, tu en penses quoi ?" "Moi, je verrais bien un WR.", répondit le fils Davis. Ce qui provoque un gloussement général sur ces "jeunes" en dehors des réalités, attirés par tout ce qui est flashy.  

Citer cette anecdote m'amène au point suivant : il faut comprendre ce que la franchise représente pour Mark Davis. En voix-off, durant les conférences de presse, il confie aux journalistes qu'il est là pour déléguer. Il n'a pas la passion qui anime son père. Il ne sera pas, par exemple, l'équivalent d'un  Jerry Jones (Cowboys) qui interfère énormément sur l'avenir de sa franchise. Le GM aura tout le pouvoir. Et le fameux GM en question, Reggie McKenzie, veut tourner une page des Raiders qui s'écrira sans Hue Jackson. La première rencontre entre McKenzie & Jackson est brutale au possible : "Nous n'avons plus besoin de tes services."  



Mark Davis à gauche, Reggie McKenzie, le nouveau GM à droite.



En soit, ce fut un peu la raison du succès des Packers : cette capacité à laisser faire un GM qui travaille de concert avec son head coach. Mais quelle est la compétence réelle de McKenzie ? Seul le temps le dira. Au-delà de cela, on a trop tendance à croire que changer des têtes peut suffire à ramener des bons résultats. Mais Oakland doit encore digérer les décisions du passé. Je pense notamment à la venue de Carson Palmer qui a coûté horriblement cher. Un nouveau GM veut un nouveau coach qui veut un nouveau QB; la ritournelle est bien connue. McKenzie a  indiqué que Palmer serait le prochain QB des Raiders, à condition qu'il n'y ait pas un bon joueur qui le pousse dehors. Mais est-ce que Palmer souhaiterait rester dans une ambiance où il ne se sentirait pas désiré ? On a vu comment ça s'est terminé avec les Bengals. Bref, à tout point de vue, la situation des Raiders n'appelle pas à l'optimisme. 
   

Bust & Winning ! : Horohoro, fraîchement converti au foot US, a rejoint la Raiders Nation et nous donne son avis de fan : 

"Cette saison des Raiders me laisse un sentiment très mitigé. Presque toutes les victoires ont été à l'arrache (pas plus de 10 points d'écarts). Par contre, il y a eu plusieurs grosses défaites qui ont joué sur le moral, notamment contre les Chiefs avec l'humiliation 28 à 0, les Packers qui ont gagné 46 a 16, voir même, contre Miami,  qui a mis un 34 a 14.

McFadden s'est à nouveau blessé et a raté la moitié de la saison. Déjà 4 saisons en NFL et encore aucune avec 16 matchs. C'est à se demander si son corps va suivre le rythme un jour. D'un autre côté, Bush, qui est arrivé la même année que McFadden, profite de ses blessures pour s'imposer de plus en plus et a réussit cette année sa meilleure saison, autant sur les rush qu'en réception. Je me demanderais presque si je ne préférerais pas le voir devenir starter l'année prochaine. Il a l'air beaucoup plus fiable que son comparse.


(Note de LauLau : Il est toujours très difficile de juger le poste de RB. A force d'observer la NFL, j'ai acquis la conviction - je ne dis pas qu'il s'agit d'une vérité; c'est juste mon opinion - RB est un poste particulièrement exposé. Énormément de contacts, de coups. C'est un poste où l'on ne dure pas. A de rares exceptions. Toute l'optique d'un RB durant ses premières années sera de se battre comme jamais pour décrocher un contrat fort rémunérateur à l'issue de son contrat de rookie. Un RB est motivé par cela, conditionné pour cela. Une fois atteint, il n'est pas rare de le voir s'installer dans une certaine forme de confort. Ses performances s'en font nettement ressentir : s'il se trouve au sein d'une franchise qui n'a quasiment aucune chance d'aller au SuperBowl, que lui reste-t-il pour se battre ? Quelle sera sa motivation ? Elle ne sera pas financière puisqu'il a déjà son contrat en poche. Ceci permet de mieux comprendre pourquoi les franchises sont généralement réticentes à l'idée de devoir bourse délier. Chris Johnson en fut le parfait exemple en début de saison. La crise autour de Peyton Hillis et sa blessure diplomatique est également symptomatique.) 

Au niveau des QBs, Campbell commençait bien sa saison mais s'est blessé. Vraiment dommage ! Cette franchise a l'air maudite avec toutes ces blessures. Ou ils devraient cesser de prendre des "injury prone". Kyle Boller est arrivé et j'ai pleuré. 

Note de LauLau : Rions avec Kyle Boller :






 Peu après, je découvrais un nouveau QB, un ancien qui n'est pas mauvais mais dont on ne sait pas vraiment ce qu'il amène à Oakland. Enfin, ça sera toujours mieux que Boller. Forcé de jouer beaucoup trop tôt sans avoir bien pu apprendre tout les plays, Carson Palmer lance 3 interceptions dès le premier match. Renversant ! Il va tout de même sortir quelques bons matchs, tout en alternant le médiocre. Ça se voit à ses stats : après 10 match, plus d'interceptions (16) que de touchdowns (13). Je reste perplexe, surtout quand je vois ce qu'il a coûté au niveau des places de Draft.

"Au niveau des WR, deux joueurs que j'apprécie sont Jacoby Jones et Denarius Moore. Ce ne sont pas de grands WRs mais ils se sont battus. La défense me plaît également. Il y a de nombreux jeunes et certains montrent du potentiel."


L'actualité : Greg Allen a donc été choisi par Reggie McKenzie pour devenir le nouveau Head Coach des Raiders. Avant de s'y intéresser, on va s'arrêter un instant sur une anecdote qui interpelle.

McKenzie pensait à plusieurs anciens de la maison Packers pour occuper le poste. Au fil des jours qui sont passés, la liste du GM des Raiders s'est réduite à deux noms : Winston Moss (assistant Head Coach, coach des ILB chez les Packers) & Greg Allen (coordinateur défensif des Broncos). McKenzie a rencontré une seconde fois Moss. C'était lors de la journée qui avait précédé la défaite des Packers contre les Giants. Or, selon le règlement de la NFL (page 8 de la "Anti-Tampering Policy"), "les franchises, qui ont des bye-weeks durant la wild-card, doivent mener à bien les entretiens avec les coachs avant la fin des matchs de wild-card." En clair, Oakland aurait du s'entretenir six jours plus tôt avec Moss, ce qu'elle ne pouvait pas faire puisque Hue Jackson était encore le Head Coach. Les Raiders se retrouvent donc en violation du règlement de la NFL. Vraiment ? Pas tout à fait. Greg Aiello, le porte-parole de la NFL, s'est chargé d'éteindre l'incendie : "La structure mise en place pour les entretiens a pour but de minimiser les conflits entre employeurs et employés, tout en laissant toutefois une fenêtre pour des opportunités. Le règlement impose une structure mais n'est pas rédhibitoire."

En d'autres mots, la Ligue permet à ce que des franchises (ici, les Packers) fassent des faveurs à d'autres (ici, les Raiders). Soit. Mais si la Ligue autorise les franchises à ne pas suivre le règlement, elle devrait donc le modifier.

Pour ce qui est maintenant de la nomination d'Allen, il est intéressant de voir que McKenzie, dans son processus de décision, a tout d'abord enlevé de sa liste tout les coordinateurs avec un background offensif. Ainsi, Mike Tice (Bears) & Marty Morhinweg (Eagles) ont été éliminés. Le dernier Head Coach, à avoir eu une approche défensive, se nommait John Madden.  





Que penser maintenant de la nomination d'Allen ? La réaction qui revient régulièrement, c'est : "un bon choix. Il a fait un excellent boulot en transformant la défense des Broncos." Certes. Mais Steve Spagnuolo était également un excellent coordinateur. Cela ne l'a pas empêché de mener St-Louis au bord du gouffre. Etre un bon coordinateur n'est pas une garantie à de futurs succès en tant qu'Head Coach. Je préfère donc retenir la réaction de Kate Longworth, qui m'a bien amusé : "Si vous ne pouvez pas les battre, allez leur piquer leur coach." Longworth fait évidemment référence aux Broncos.



Richard Seymour & Kate Longworth (CSN Bay Area).





















2ème Chicago Bears (8- 8)

L'oeil de LauLau : 2009 & 2010 furent une farce grotesque et un tournant décisif dans l'histoire de Chicago. A-t-on accordé trop de crédits à Coach Lovie Smith après ses débuts en fanfare (2004- 2006) ou la franchise abritait-elle en son sein les raisons de sa déchéance ? La question mérite réflexion. Le malheur finalement pour Lovie Smith, c'est d'avoir atteint le SuperBowl trop tôt (2006). Il aurait fallut que la franchise continue à travailler, à se développer. Au contraire, elle ne s'est pas remise en question, bercée par l'euphorie d'un tel résultat.  Elle n'a pas renouvelé la génération des joueurs emblématiques de la franchise (Urlacher, Briggs, Tommie Harris...) à de rares exceptions (Matt Forte). Une perte d'identité qui se traduit par de lourds investissements fort dommageables afin de tenter de rattraper le temps perdu (la perte du 1er tour de Draft en 2009 & 2010 pour l'acquisition de Jay Cutler sans oublier les 100M $ investis en une journée pour aller chercher Julius Pepper, Chester Taylor & Brandon Manumaleuna) pour retrouver le lustre d'antan. Mais on n'achète pas les bons résultats; on les cultive. Allez dire cela à Jerry Angelo, le désormais ancien GM qui a géré les Bears comme une entreprise.





Jerry Angelo est à mon sens largement responsable d'une telle dérive. A la fin des années 1980, le nom d'Angelo - qui était alors directeur du personnel de Tampa Bay - est déjà associé à des erreurs de management, mais également aux nombreuses divisions qui ont agité le front office des Bucs. Lorsqu'il est nommé GM des Bears en 2001, sa première décision est de virer Coach Dick Jauron (actuel coordinateur défensif des Browns). La quête d'un successeur est symbolique : alors que tout les médias donnent Nick Saban (actuel coach d'Alabama) favori, Angelo prend tout le monde à contre-pied en choisissant Lovie Smith. Ce dernier présentait l'avantage d'être malléable, alors que l’irascibilité de Saban le rendait difficilement contrôlable et aurait pu mettre en danger le poste d'Angelo (d'autant plus que Saban n'avait pas caché son intérêt pour la double étiquette GM - head coach).   

Il y a un détail qui est tout de même fort amusant : en 2007, Angelo est dans une optique "free agency begins at home". Il n'a alors pas d'intérêt pour les gros noms de la free agency et se concentre sur l'optique de sécuriser les joueurs présents dans l'équipe (de nouveaux contrats pour LanceBriggs, Tommie Harris & Kyle Orton entre autres ). En 2010 & 2011, au contraire, il se focalise sur la free agency et fait la quasi-sourde oreille aux demandes de nouveaux contrats de ses joueurs. Etre une girouette n'est jamais compatible avec le sens des affaires.

Angelo a d'autres casseroles à son actif. En 2008, il utilise le 14ème tour de la Draft pour un joueur - Chris Williams - dont le staff médical des Bears connaissait la nature de la blessure (un disque endommagé dans la colonne vertébrale) suite à un "individual workout". Le 2 Avril 2009, Chicago dut se résoudre à aller chercher le vieillissant Orlando Pace (la légende des Rams) pour pallier les insuffisances de Chris Williams. Aujourd'hui, le joueur a été replacé LG par Mike Tice et n'est pas franchement ce que l'on peut appeler "un foudre de guerre". 




Lors de la Draft 2011, le QG des Bears est en ébullition : Angelo a coché le nom de Gabe Carimi (T). Mais il craint de voir le rookie partir du côté d'Indianapolis. Il prend alors contact avec les Ravens : l'optique est d'avancer dans la Draft et de sélectionner avant les Colts. Un accord est pris avec son alter-égo de Baltimore. Cependant, cet accord doit être validé par un commissaire de la NFL. Les deux GM doivent donc le contacter. L'info tombe soudainement : les Colts ne vont pas sur Carimi mais sur Castonzo. Angelo respire. Les Bears n'ont plus besoin de bouger dans cette Draft. Mais comment faire ? Angelo s'est pourtant engagé auprès d'Ozzie Newsome pour céder son premier tour de Draft notamment. Le GM prétextera un problème de téléphone qui l'aurait empêché de prendre contact avec le commissaire  de la NFL. Le mal est fait : le corbeau s'était transformé en dindon et Baltimore perdit une place dans la Draft.

Le manque de classe d'Angelo se retrouve dans la gestion des hommes. Très visible dans la gestion des dossiers Greg Olsen, Olin Kreutz, voir même Matt Forte, Angelo ne s'embarrasse pas avec les sentiments, quitte à blesser la susceptibilité des plus anciens, ceux qui ont défendu fièrement les couleurs de Chicago. Appliquer un management d'entreprise dans le domaine sportif est d'une belle gageure.   

On le sait depuis : les Bears ont viré Jerry Angelo & Mike Martz (coordinateur offensif), ce qui est probablement la meilleure initiative de la franchise depuis bien des années. Même si le départ d'Angelo est un réel espoir pour Chicago, il faut garder à l'esprit que le roster est vieillissant. Par exemple, Brian Urlacher, capitaine courage, va sur ses 34 ans. La reconstruction risque d'être très longue. 


Bust :   

Malgré des résultats en dents de scie, Chicago avait une réelle opportunité de retourner en playoffs. Perdre sur blessure Jay Culter & Matt Forte sonna le glas dans les espoirs de la franchise. 

Autre bust : J'Marcus Webb, le LT, est le symbole d'une franchise en souffrance en terme de détection de talent à la Draft.

Winning ! : L'expérience des vieux grognards fait plaisir à voir. Mené par capitaine courage, Brian Urlacher, la défense a été rough et par moment intraitable, comme on sait l'apprécier sur le blog.  






L'actualité : Avant d'aborder les dernières news qui ont un lien direct avec l'évolution de la franchise, on va faire un petit retour sur "Real Sport with Bryant Grumbel". L'émission a livré l'autre jour un reportage assez édifiant sur la fameuse "potion magique" qui masque la douleur. On l'appelle le toradol. Ce n'est pas un narcotique; on n'en devient pas dépendant et son usage est parfaitement légal. Ce qui fait qu'une quantité inimaginable de joueurs l'utilisent. Ainsi, l'ancien Center des 49ers, Jeremy Newberry, expliquait durant l'émission qu'il a "vu de 20 à 30 joueurs en rang qui attendait leur dose à chaque rencontre.

Les joueurs ne connaissent généralement pas les risques encourus d'un excès de ce produit, à savoir la possibilité d'hémorragie dans l'estomac ou des reins totalement bousillés. Brian Urlacher, un grand consommateur de toradol, a confirmé cet état de fait en découvrant sous l’oeil de la caméra les risques générés par ce produit. En prendra-t-il de nouveau à l'avenir ? "Même en connaissant désormais les risques, je continuerais probablement à prendre des doses.

C'est la ritournelle habituelle : les joueurs de foot veulent jouer au foot. Urlacher l'a d'ailleurs confirmé durant l'émission; il lui est arrivé de cacher un traumatisme pour pouvoir continuer à être sur le terrain. Le blog a toujours affiché clairement ses convictions concernant la santé des joueurs (notamment ce qui concerne les casques en avant qui entraînent des traumatismes) : des hommes et des femmes prennent parfois des risques beaucoup plus graves au quotidien dans des métiers qui sont bien moins rémunérés. Que les joueurs assument les risques en entrant sur un terrain ne me dérange pas. Par contre, là où cela pose problème, c'est lorsque les joueurs en question prennent leur retraite et constatent à 40 ou 50 ans les ravages d'années d'excès en médication. La NFL est actuellement poursuivie sur le motif que le toradol exacerbe les symptômes de traumatisme. Et c'est pour cela que la NFL & la NFLPA doivent se réunir autour d'une table et accoucher d'un document que chaque joueur, commençant une carrière pro, devra signer : il confirme avoir conscience que jouer au football et prendre de la médication qui permet de jouer au football entraîne des risques que le joueur se doit d'accepter.

Ceci dit, retournons à nos moutons. Ou plutôt à nos oursons. Difficile d'avoir beaucoup de contenu sur le sujet : nous sommes encore très tôt dans la recherche du bon candidat au poste de GM. Il ne demeure que deux hommes en piste.

Le premier, le favori et le plus motivé (il déclare à qui veut l'entendre qu'il veut le poste) se nomme Phil Emery. L'homme avait débuté sa carrière de scout chez les Bears avant de travailler pour Thomas Dimitroff (un ancien Patriots) à Atlanta. Il travaille actuellement pour Scott Pioli (GM des Chiefs). L'entourage d'Emery dit de lui qu'il s'agit de quelqu'un d'acharné car il a une passion invraisemblable pour la détection de joueurs.

Le second, c'est Jason Licht qui travaille actuellement sous les ordres de Bill Bellichik. Lui aussi a travaillé dans le passé avec Pioli. Licht offre l'avantage d'une personnalité attachante qui séduit les joueurs. Un sacré changement après Angelo. 

Licht étant un membre des Patriots, les Bears doivent désormais accélérer le pas pour le second entretien qui interviendra selon toute vraisemblance en fin de semaine.


Phil Emery
  
Il est à noter que Phil Emery offre l'avantage d'avoir déjà travaillé avec Tim Ruskell (directeur du personnel des Bears et 3ème choix pour le poste de GM. Ruskell a été éliminé de la course en début de semaine).  
 





















1er Miami Dolphins (6- 10)


L'oeil de LauLau : ah, quelle ironie du sort ! Stephen Ross, le proprio des Dolphins, avait pris soudainement conscience de la nécessité d'en venir à un QB de franchise (pour rappel, il s'était opposé à la venue de Kyle Orton pour suppléer Chad Henne, ne considérant pas l'ancien Broncos comme un joueur capable d'avoir une quelconque valeur ajoutée). Miami était alors en bonne position pour remporter le challenge "Suck 4 Luck". En vain, Coach Tony Sparano trouvait enfin le moyen d'unifier son équipe en se victimisant. Les Dolphins terminaient la saison avec 6 victoires pour 3 défaites. Adieu donc Andrew Luck ! Dans une franchise qui n'a pas encore coupé le cordon ombilical avec son passé, le QB de Stanford ne sera pas le nouveau Dan Marino :







 Et adieu toute bonne place à la Draft qui aurait pu accélérer le processus de reconstruction. A défaut de laisser son empreinte dans l'histoire des Dolphins, un Coach Tony Sparano, qui se savait de toute façon condamné, peut se réjouir d'avoir eu un impact sur l'avenir de la franchise : ces victoires décrochées à l'arraché placent son ancien employeur dans l'expectative, ce qui est d'autant plus appréciable au vu de sa nouvelle fonction : coordinateur offensif des Jets :



     

L'ironie ne s'arrête pas là. Le 13 Décembre 2011, le Miami Herald titrait : 




Le 5 Janvier 2011, Ross rencontrait bel et bien Jim Harbaugh, malgré les dénégations du proprio. On sait que Harbaugh a finit chez les 49ers. Question d'argent. L'offre du côté de San Francisco était trop alléchante. Ross n'avait alors pas encore pris conscience qu'il était impératif d'investir sur un Coach "haut de gamme". 

Outre le manque d'anticipation et de réalisme de Ross (nous allons y revenir), Miami ferait bien d'avoir enfin du "flair". On sait que Joe Philbin est le nouveau Head Coach. Mais observons un détail : Reggie McKenzie, ancien directeur du personnel des Packers, est donc devenu le GM des Raiders. Pour le poste de Head Coach à Oakland, McKenzie a songé à Winston Moss (assistant head coach des Packers) ou encore Darren Perry (coach de la secondary), mais pas à Philbin (coordinateur offensif). Qui mieux que McKenzie pour savoir qui a la compétence nécessaire chez ses anciens collègues des Packers pour devenir Head Coach ? Si Miami veut renouer avec sa "légende", les Dolphins feraient bien de penser comme l'ancien champion (Packers). 

Ce "flair" doit être cultivé et se développer par l'intermédiaire des bonnes personnes. Il y a cette blague qui tourne en ce moment et qui en dit long sur la façon dont l'organigramme des Dolphins est perçu par les fans :










Ross montre encore une fois une réelle incapacité à prendre les bonnes décisions en temps et en heure. Pour lui, la structure de la franchise est mieux gérée avec la présence d'un GM tel que Jeff Ireland. C'est sa façon de travailler, sa façon d'appréhender le monde du football et de s'organiser en conséquence. Une anecdote en disait long en début de saison : un Coach Tony Sparano mécontent, pointait du doigt un roster avec de trop rares talents. Il avait alors utilisé l'argument des 7M $ de réserve sous le salary cap comme la preuve que Ireland était plus intéressé à se faire bien voir de Ross en épargnant de l'argent, plutôt que de se montrer compétitif sur le terrain. 

Aboutissons à l'essentiel : Miami ne représentait de toute façon pas une opportunité pour un "coach star" (Jeff Fisher parti chez les Rams) ou un "jeune Don Shula". Ireland a la main mise sur certaines prérogatives qu'un Head Coach jugerait  essentiel (recrutement...). Sans oublier le fait qu'en ayant reculé dans la Draft, la franchise n'offre pas le potentiel d'une reconstruction en profondeur comme certains de ses concurrents (St-Louis, Tampa Bay...). Seul un coach de second choix pouvait accepter de coacher une franchise qui est actuellement de seconde zone. Ouvrir le porte-monnaie pour recruter un "coach star" ne suffit pas; il faut encore que Ross prenne conscience que le rapport qu'il se fait de la fonction de GM doit évoluer. Il y viendra certainement, mais dans un an ou deux, après de nouvelles et amères désillusions pour la franchise. Difficile d'être optimiste aujourd'hui sur le sort de la franchise de Miami.   


Scoop ! : cliché de Verchain, un fidèle fan des Dolphins, en Janvier 2013 !

Bust & Winning ! : Miami était branché sur le courant alternatif cette saison. A l'image de Vontae Davis, de Reggie Bush ou encore de Brandon Marshall qui ont alterné le bon et le médiocre, Miami souffre d'un trop grand nombre de joueurs peu fiables, au comportement indolent et qui abandonnent vite lorsque tout va mal. J'ai réellement du mal à voir ces gars investis et unis dans le dépassement de soi & la combativité. L'absence d'un réel leader, d'un mec capable de tirer ses coéquipiers vers le haut y est certainement pour quelque chose : au lieu de claironner dans les médias qu'il est le meilleur ILB de la NFL, bien meilleur que Ray Lewis & Brian Urlacher, Karlos Dansby ferait mieux de s'occuper de son équipe et de prendre exemple sur ces vétérans qui sont des exemples de professionnalisme et de leadership. Quant à l'optique de voir Reggie Bush comme un leader, cela faisait sourire avant le début de la saison. Je ne vois rien qui ait changé aujourd'hui.


L'actualité : Miami s’intéresse à Mike Sherman pour le poste de coordinateur offensif. Tout fraîchement viré des Aggies (Texas A&M) avec un record peu glorieux de 25- 25 en quatre ans, l'homme avait également été viré le 2 Janvier 2006 des Packers, après avoir laissé Green Bay en proie à un terrible 4- 12, soit le premier record négatif de la franchise en 15 ans.  


Sur cette photo, Sherman a un petit côté Lionel Jospin.

Si Sherman était signé, il tomberait sous le sens de voir Miami drafter Ryan Tannehill. Pour la petite histoire, le QB des Texans A&M souffre actuellement d'une fracture au 5ème métatarse de son pied. Selon toute vraisemblance, il ne sera pas remis pour le Combine - la grande évaluation des futurs rookies - ce qui devrait entraîner un slide dans la Draft. En écrivant ces quelques lignes, j'ai jeté un coup d'oeil sur des vidéos de Tanehill; j'y ai découvert un joueur qui effectue ses meilleurs lancers sur des curls ou des comebacks routes. Sur des schémas un peu plus élaborés, le QB souffre d'un manque de précision assez conséquent. Un réel potentiel de futur Chad Henne en quelque sorte; il n'est pas sur que Ross apprécie. 

Et puisque nous en sommes au rayon des spéculations, il se murmure que Miami aurait rejoint une liste constituée des Jets, des Redskins & des Cardinals sur le dossier Peyton Manning. A 35 ans et pour son dernier grand challenge, il est difficile d'imaginer Manning faire le choix de l'exotisme. Un argument pourrait bien l'influencer : sa famille se trouve du côté de New York. En cas d'échec, Philbin pourra toujours se tourner sur une piste bien plus réaliste : Matt Flynn (Packers), qui présenterait l'avantage de connaitre les schémas du Head Coach des Dolphins. "On va avoir des joueurs qui vont jouer rapidement. J'aimerais vous dire que l'on va inscrire 560 points l'année prochaine. Je n'en suis pas encore sur. Et puis il s'agit d'un jeu d'équipe dans lequel le QB apporte toute son aide.", avait déclaré Philbin Samedi dernier.












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