mardi 25 octobre 2011

Tonight Football !! (Review Week 7 - Part. I)










Washington Redskins(3- 3) @ Carolina Panthers (2- 5) : 20- 33
Dimanche 23 Octobre 2011 - 19h00 - Bank of America Stadium



Cam Newton se jette pour tenter d'inscrire un TD.


C'était le retour d'un grand sourire chez Cam Newton (QB - Panthers), alors qu'il y allait de nombreux checks avec les fans à la fin de la rencontre. Plus besoin de donner l'impression de se plonger dans les méandres de son être dans les vestiaires, plus besoin de s'expliquer de façon laborieuse devant les médias, des phrases pleines de lieux communs telles que : "Je préfère lancer 100 yards et gagner que de lancer 400 yards et perdre." Newton a fait une bonne partie, sans interception cette fois - il faut le souligner (18 sur 23 passes, 256 yards, 1 TD, 10 courses, 59 yards, 1 TD). "Il y avait des instants dans la partie où nous avions cette superbe. Le Coach nous dit toujours : - allez réclamer ce qui est à vous."  Avec ces deux victoires, Carolina égalise leur total de l'année dernière. Au vu de la teneur du match de ce Dimanche, mais également des deux rencontres à venir (Vikings & Titans à la maison), les Panthers peuvent espérer faire beaucoup mieux. Et pourtant, la rencontre débute sous un faux rythme. Carolina est visiblement très marquée par les dernières défaites (dont celle contre les Saints qui avait vu Newton s'asseoir la tête dans les mains dans les vestiaires, paraissant complètement démotivé), alors que les Redskins ne paraissaient pas mieux (tout à la problématique qui tournait autour des QBs). Carolina joue assez peu à la verticale. Véritable élève sérieux, soucieux de réviser ses gammes sans prendre de risques inutiles, Newton implique ses coureurs ou prend le temps d'assurer ses lancers - cette fois en ne cherchant pas l'impossible, c'est à dire en n'allant pas chercher un receveur complètement marqué. Mais le rookie ne souhaite pas revenir sur ce début de match poussif de son équipe; il préférera blaguer sur la réaction du public, les "Oooohs !", lorsque Brian Orakpo s'est payé le QB sur la blindside. Hit viril mais correct. Ce sentiment joyeux qui animait Newton se retrouve également chez ces petits camarades. "Tout le monde nous disait : "Vous y êtes presque, vous y êtes presque, vous y êtes presque." Maintenant, on l'a cette opportunité d'aller de l'avant; il faut construire sur cette rencontre et toujours travailler à devenir meilleur.", disait James Anderson.
Du côté des Redskins, John Beck a fait une partie honorable (22 sur 37 passes, 279 yards, 1 TD, 1 int, 3 courses, 10 yards, 1 TD). Sa mobilité lui a permis de ne pas mettre fin prématurément à quelques plays et de mettre à l'aise ses receveurs. Pour autant, les sorties définitives du terrain sur blessure de Santana Moss (1er quart : fracture d'un os dans la main - indisponibilité de trois semaines) et de Tim Hightower (3ème quart : genou ?) ont désorienté l'attaque.

LauLau avait parié sur les : 
Panthers
                                                                                                                                                                            

Seattle Seahawks (2- 4) @ Cleveland Browns (3- 3) : 3- 6
Dimanche 23 Octobre 2011 - 19h00 - Cleveland Browns Stadium


Pour avoir vu une partie de la rencontre (Coach Pete Carroll a toute ma sympathie), je n'ai vraiment pas envie de parler de ce match d'un niveau absolument catastrophique. Je vais faire toutefois une exception pour quelques stats sur les top performers de la rencontre, car elles montrent beaucoup de choses :

- les QBs :
Charlie Whitehurst (Seattle) : 97 yards
Colt McCoy (Cleveland) :  178 yards

- les RBs:
Leon Washington (Seattle) : 39 yards
Montario Hardesty (Cleveland) : 95 yards

- les receveurs :
Sidney Rice (Seattle) : 38 yards
Chris Ogbonnaya (RB ! Cleveland) : 43 yards


Belle image.

LauLau avait parié sur les :
Browns
                                                                                                                                                                             

Atlanta Falcons (4- 3) @ Detroit Lions (5- 2) : 23- 16
Dimanche 23 Octobre 2011 - 19h00 - Ford Field


Les deux QBs de chaque équipe ont été blessés. Si la situation semblait de prime abord préoccupante pour Matt Ryan, les conséquences pourraient être moins graves que prévues.



L'inverse est à dire sur Matt Stafford qui a été vu cette nuit, marchant avec une boot de protection.

Chaque équipe a des raisons d'être inquiète du sort de leur QB, tant leur impact sur les résultats des deux franchises aura été décisif cette année. Stafford avait joué uniquement trois rencontres la saison dernière, du fait d'une blessure à l'épaule. On le sait "injury prone". A l'image de leur QB, les Lions perdent petit à petit pied (note du blog : le jeu de mot est vraiment vilain). Le départ parfait 5- 0 est bien loin désormais et les deux dernières défaites de suite à domicile génèrent beaucoup de doutes et d'interrogations. L'agressivité de la défense d'Atlanta a déboussolé Detroit et les WRs des Lions ont fait le reste : en dehors de Calvin Johnson (auteur encore une fois d'une grosse partie : 5 réceptions, 115 yards, 1 TD), Stafford n'a pas de seconde menace décisive. Le drop de Nate Burleson sur le drive de la dernière chance est assez significatif.

A noter : Le vétéran Tony Gonzalez (TE) a réceptionné 5 lancers. Il devient donc le second joueur dans l'histoire de la NFL avec 1104 réceptions. "Faites-moi confiance : Jerry Rice (note du blog : n°1 de la NFL avec 1549 réceptions) ne sera jamais rattrapé. Je suis heureux avec ma seconde place."

La polémique : Depuis quelques temps déjà, il y avait beaucoup d'incriminations adressées à Ndamukong Suh (DT - Lions). Sanctionné à plusieurs reprises par la NFL, le joueur a cette étiquette de "dirty player" qui lui colle à la peau. Tout commence par l'action où Matt Ryan se blesse. Sur la vidéo plus bas, on voit ce terrible passage où Will Svitek (T) marche sur la cheville de son coéquipier, Matt Ryan (QB). Sauf que le moment s'en serait suvi de quolibets de la part des Lions. Todd McClure (C) précise : "J'avais du respect pour Suh avant la rencontre. Mais, alors que Matt était au sol, la chose (note du blog : Suh) disait un paquet d'insanités qui ne peuvent être rapportés ici. Il y a certaines choses qui ne se font pas." Roddy White (WR) donne également son avis : "J'ai perdu tout le respect que j'avais pour n°90 (note du blog : Suh) et aussi n°92 (note du blog : Avril). Le comportement qu'ils avaient lorsque Matt a été touché, c'est inacceptable... Comme 92 qui touchait de sa chaussure le pied de Matt en disant "Enlevez-le du terrain". Ca ne se fait pas. On ne se fout pas de la gueule des gars lorsqu'ils sont blessés. Ce comportement est inaproprié. "Amenez la voiturette", qu'ils disaient. Vous plaisantez là ? Lorsque vous jouez une rencontre, vous ne souhaitez pas que quelqu'un termine blessé."

Cliff Avril a rapidement réagi :




Avril y évoque un clip. Le voici :




Quant à Ndamukong Suh, la réponse est cinglante : "Qu'est-ce que le respect de Rodney White va m'apporter ?" On rappellera que White s'appelle Roddy. Pour le reste, Suh dément toute plaisanterie graveleuse au sujet de Matt Ryan. "Je n'étais même pas à côté de l'action donc je serais censé dire de la merde à quelqu'un qui a tout son staff médical à côté de lui ?" Suh accuse également de dirty play l'offensive line des Falcons et pointe du doigt tout particulièrement Will Svitek. "Pour moi, c'est le karma. Pour toutes les mauvaises choses qu'ils ont faites dans le passé, leur offensive lineman a blessé leur propre QB. Je les laisse avec cela."

Evidemment, Rodney... euhhh, je veux dire Roddy White ne pouvait que répondre : "J'en ai rien à faire de ce qu'il dit (note du blog : on ne dirait pas pourtant). Il peut dire tout ce qu'il veut mais on sait ce qu'il a dit. (...) Il a dit : "Amenez la voiturette et sortez-le du terrain." Il sait qu'il a dit cela et on ne va certainement pas retirer ce que nous sommes en train de dire. Il dit que c'est le karma qui a agit par rapport aux choses que l'on a fait dans le passé; ça devait être aussi le karma lorsque leur propre QB s'est blessé durant le dernier play de la rencontre."

On verra si la Ligue juge bon d'intervenir à ce sujet.

LauLau avait parié sur les :
Falcons 

                                                                                                                                                                            

Denver Broncos (2- 4) @ Miami Dolphins (0- 6) : 18- 15 (OT)
Dimanche 23 Octobre 2011 - 19h00 - Sun Life Stadium


"C'est ça, Tim. Vous avez vu dans cette rencontre ce qu'il sait faire". La phrase est de Mike Pouncey (C - Dolphins). J'aurais pu prendre cette phrase pour un sarcasme si je n'étais pas au courant que Pouncey & Tebow avaient joué ensemble en université. Parce que, pendant près d'une heure, Tebow a rendu un bouillon infame, indigne du niveau de la NFL. Seules les cinq dernières minutes lui permettent d'éviter la crucification sur la place publique (les "Tebow sucks" comme clameurs régulières dans le stade) et de devenir une icone assis à la droite de Dieu chez les croyants supporteurs de Denver et chez les scribouillards soucieux de vendre leur infame torchon coute que coute.
Maintenant, vous avez deux angles pour savoir comment anticiper la chose :
1/ Tebow a mené victorieusement 2 drives de 80 & de 56 yards pour permettre aux Broncos de combler un déficit de 15 points à 5 minutes de la fin. Vous pouvez tout aussi bien acheter cette version poétique qui consiste à croire que lorsque Tebow fuit à toutes jambes devant le pass rush adverse; ce n'est pas parce qu'il ne sait pas quoi faire du ballon. Non. C'est pour permettre à ses coéquipiers d'être ouvert. Vous pouvez regarder éventuellement les highlights de cette rencontre sur le site de la NFL. Maintenant, ça ne vous donnera certainement pas une vision d'ensemble sur la rencontre.
2/ Car il faut déjà savoir que, à 5 minutes de la fin de la rencontre, les Broncos comptaient... 13 malheureux yards d'attaque aérienne ! 4 passes réussies de Tim Tebow et surtout six sacks - cette stat est d'ailleurs assez terrible pour un QB censé avoir fait de sa mobilité un point fort. Les six drives de Denver qui précédaient ces 5 dernières minutes ont abouti à... un seul first down. Car la précision de Tebow sur ses lancers était tout bonnement épouvantable - de très larges overthrows qui dépassaient le receveur jusqu'à une dizaine de yards parfois. Analysons d'ailleurs d'un peu plus près ces fameuses 5 dernières minutes : Denver met alors toutes ses dernières chances afin de revenir dans la partie. Les schémas employés sont principalement des dig routes, qui ne sont pas d'une technicité folle : à la recherche de gains d'un minimum de 15 yards, le QB envoie fort devant en esperant qu'un receveur fasse le reste. Ne nous y trompons pas : les réceptions de Demayrius Thomas, Matt Willis & Daniel Fells sont autrement plus remarquables que les lancers du jeune QB. D'ailleurs, le ballon, lancé à destination de Fells, souffrait encore d'un manque de précision certain, obligeant le TE à un plongeon desespéré.




On n'oubliera pas aussi d'évoquer une action cruciale durant les prolongations : c'était lorsque DJ Williams a réussi à arracher le ballon des mains de Matt Moore, le QB des Dolphins. Alors ou vous succombez au phénomène de mode Tim Tebow et vous criez comme Kevin Harlan (commentateur de CBS) : "Denver & Tim Tebow ont gagné !" au coup de sifflet final tout en lisant avec délectation les manchettes sportives qui décrivent le QB comme le héros de la rencontre, ou vous estimez que ce match tient d'abord d'une victoire collective des Denver Broncos ou d'une défaite incroyable des Dolphins.
Sur ce dernier point, on se contentera de citer trois évènements clés : 1/ A 13- 0, Coach Tony Sparano décide de tenter la conversion à deux points. Dans quel but ? Pour une équipe dans le doute, on prend les points là où ils sont, sans tenter du superflu. A ce moment-là de la partie, les Broncos étaient inexistants en attaque. Car les conséquences sur le moral d'une équipe à 0- 5, qui rate sa conversion et qui voit son avance inférieur à 2 TDs, ont eu certainement une incidence sur la suite. 2/ Au premier TD des Broncos, Coach Tony Sparano n'est pas sans savoir que chaque score est revisionné par l'arbitre afin de vérifier si tout s'est bien déroulé dans les règles.


Ceci ne l'empêchera pas de prendre un time-out, de s'approcher de l'arbitre afin de l'implorer de revisionner le play : "Si je ne prends pas un time-out, on est foutu. Je serais viré."


3/ Malgré tout, les Dolphins avaient la clé de la victoire en main. Il suffisait d'annihiler les chances des Broncos sur leur onside kick. Lorsque Marlon Moore (WR - Dolphins) ne trouve pas mieux de fumble le ballon qu'il venait de récuperer, c'est un signe de fébrilité évident. Car ne nous y trompons pas : l'envie était là chez Miami. C'est la peur au ventre qui a paralysé ces Dolphins et leur a fait perdre la rencontre. Une fébrilité qui se retrouvait à tout niveau, comme le témoignait les décisions curieuses de Coach Tony Sparano.


En mémoire de Verchain , supporteur des Dolphins... qu'est ce que je raconte ? En fait, les fans de Miami doivent déboucher en ce moment le champagne : Coach Sparano continue l'aventure et un nouveau pas a été franchi pour espérer drafter Andrew Luck.
   

LauLau avait parié sur les :
Dolphins
                                                                                                                                                                            


Chicago Bears (4- 3) @ Tampa Bay Buccaneers (4- 3) : 24- 18
Dimanche 23 Octobre 2011 - 19h00 - Wembley Stadium (Londres)




Londres a tout de suite plus de charme...



... car, pour le reste, on est effectivement bien en Angleterre...

Bon, oK, si tout le monde a droit de rentrer sur le terrain maintenant !





LauLau avait parié sur les :
Buccaneers

                                                                                                                                                                            

Kansas City Chiefs (3- 3) @  Oakland Raiders (4- 3) : 28- 0
Dimanche 23 Octobre 2011 - 22h05 - O. Co Coliseum 


Carson Palmer a joué comme un QB qui, une semaine auparavant, regardait de son lit la NFL à la télévision tout en se voyant à la retraite. Rien d'étonnant en soi; on jugera du réel niveau de Palmer contre les Broncos, après la bye-week. Le problème pour les Raiders, c'est que la solution du moment, Kyle Boller, n'a pas franchement aidé l'ancien QB des Bengals à se créer des liens avec les fans des Raiders. Interception pour un TD de Kendrick Lewis sur Boller (3 interceptions). Interception pour un TD de Brandon Flowers sur Palmer (3 interceptions).


Un changement pour le même résultat.


Boller est devenu le premier QB des Raiders, en 13 ans, à lancer 3 interceptions en une période. Ce n'était vraiment pas la journée des Raiders qui ont également perdu leur RB star Darren McFadden durant le premier quart. "C'est un sentiment atroce de se faire battre comme cela. On doit se retrouver collectivement parlant.", disait Palmer à l'issue de la rencontre.
Du côté des Chiefs, après un départ en saison horrible, la franchise de Kansas City se retrouve à .500. Mais beaucoup s'interrogent sur le réel niveau de la franchise alors que les victoires ont été obtenues contre des adversaires en crise (Colts, Vikings) ou amoindris par les blessures (Raiders).


Brandon Flowers célèbre son TD devant les fans des Raiders.

"On n'a pas de belles victoires à notre actif. Mais qu'importe, seule la victoire compte. On progresse et on doit continuer à jouer ainsi.", a dit Brandon Carr. Certes, mais comment les Chiefs réagissent-ils par rapport à cette défaite quelque peu donnée par les Raiders ? Kendrick Lewis se charge de la réponse : " On savait qu'il y avait cette controverse au niveau du QB. Avec les films, on a étudié les différentes routes qu'ils employaient, sachant qu'ils allaient lui donner un playbook limité." Carson Palmer ne peut qu'être d'accord : "J'étais excité à l'idée de jouer de nouveau. Mais ma position est difficile maintenant, car le playbook était limité et je n'avais quasimment pas d'expérience avec les receveurs." L'occasion de voir également le jeune Terrelle Pryor (QB - Raiders), qui a pris un snap et a été également aligné en tant que receveur.

LauLau avait parié sur les :
Chiefs

                                                                                                                                                                            

Baltimore Ravens (4- 2) @  Jacksonville Jaguars (2- 5) : 7- 12
Lundi 25 Octobre 2011 - 02h30 - EverBank Field 


Changer d'identité est une longue quête, qui nécessite de se remettre en question de façon permanente. Jim Zorn (QB coach) viré l'année dernière, Cam Cameron (offensive coach) avait remporté une victoire conséquente : il sauvait son poste et voyait ses prérogatives étendues, malgré la colère des supporteurs. Steve Bisciotti, le proprio des Ravens, réclamait le retour d'un jeu de course dominateur. L'acquisition de deux deep threats, Lee Evans & Torrey Smith, devait également amener l'évolution du jeu vers une attaque plus verticale. Alors, pour en arriver à là, il faut que l'offensive line soit assez solide pour ouvrir des brèches pour son RB. Il faut aussi qu'elle puisse endiguer suffisamment longtemps les velléités belliqueuses de la défense adverse afin de permette aux receveurs d'être ouverts et à son QB de lancer. C'est un échec conséquent sur cette rencontre.

Les Ravens paient probablement pour la haute estime qu'ils ont en Michael Oher, gros bébé qui évoque Dieu dans chacune de ses phrases sur tweeter et qui doit sa notoriété, beaucoup plus pour son film et ses livres que par ses performances insuffisantes à ce niveau (un atout : l'impact blocking; deux faiblesses majeures : sa lenteur qui le pousse à commettre régulièrement des faux départs, sa mauvaise utilisation de ses mains qui le rend rapidement dépassé par les évênements). Baltimore aura essayé de colmater ces faiblesses avec l'arrivée de Bryant McKinnie qui a poussé Oher sur l'aile droite, mais cette solution ne pouvait être crédible sur la longueur : McKinnie ne rappelle que, à de trop brèves échéances, le bon joueur qu'il a été. Si l'on ajoute la blessure de l'atout n°1 de l'offensive line, le trench warrior, Ben Grubbs, remplacé par un joueur qui a trois semaines d'expérience au poste de LG (l'ex-Cowboys et C. André Gurode, auteur de quelques fautes coupables hier), on comprend peut-être mieux la démolition en règle qui s'est passée hier.

Détaillons le système des Jaguars : c'était l'utilisation systématique d'un seul joueur en blitz (son identité variait entre Clint Session, Darryl Smith ou d'autres) qui se focalisait sur une seule tâche : dénicher un espace entre le LT & le LG ou le RG & le RT des Ravens. Le reste des Jaguars se chargeait de surveiller le comportement et les yeux de Flacco - ce qui explique d'ailleurs l'interception de Jacksonville sur le dernier play de la partie. L'offensive line surchargée à chaque fois par un seul Jaguars, Cam Cameron s'en remettait à utiliser Little Ray comme le dernier rempart / bloqueur avant Flacco, en le retirant du jeu de course (seulement 8 courses pour 28 yards). Bilan : pas un first down durant 39 minutes : Flacco, régulièrement chassé, ne pouvait trouver le temps pour lancer. Il ne va sans préciser l'impeccable boulot de Rashean Matthis & Derek Cox, les CBs des Jaguars, pour étouffer littéralement Anquan Boldin & Torrey Smith.

L'année dernière, une critique régulière du système de Cam Cameron était son côté conservateur. La pression du score aidant, les changements interviendront... mais fort tardivement. Peut-être bien parce que :


Fire Cameron !


Le jeu à la verticale est alors abandonné. Les distances sont raccourcies; les Ravens utilisent des slants out, des comeback, qui leur permettent enfin d'avancer. A la fin du 4ème quart, Joe Flacco sera le maitre d'oeuvre pour un drive long de 90 yards, mené du début à la fin en no huddle et qui sera conclue par un TD de Boldin. Symbolique de l'embarras dans lequel Cam Cameron plonge Baltimore. Les Ravens peuvent avoir des regrets, surtout que la défense avait fait le boulot, maintenant Blaine Gabbert sous la barre des 100 yards et ne permettant pas aux Jaguars d'inscrire un TD.

En conférence de presse, Terrell Suggs s'est montré très explicite : "Je ne sais pas quel était le plan de jeu mais on a un RB qui a fait le Pro-Bowl dans l'équipe. Il n'a pas touché le ballon et cela joue vraiment sur mes nerfs. C'est un excellent gars; il veut le ballon et on doit le nourrir. Ray Rice est un joueur phénoménal. On se doit d'utiliser un joueur phénoménal. Eux, ils ont joué simple. Leur premier coureur a eu 30 fois le ballon; son remplaçant une quinzaine de fois. Cela me fout en rogne que Ray ait eu aussi peu de courses. On parle d'un joueur qui a fait le Pro-Bowl. En ne l'utilisant pas, on joue pour eux - c'est à nous que nous devons faire des faveurs." Suggs, décidé à faire de tout bois, continue : "Je dois poser la question - combien de catchs Anquan a-t-il effectué ? On a des gars dans l'effectif qui peuvent faire des choses formidables. On se doit de les utiliser." avant de conclure : "Si on n'obtient pas un first-round bye en playoff, c'est de notre faute."




La rencontre face aux Texans avait montré quelques signes de tension éclipsés par la victoire. La défaite de ce Lundi pourrait accentuer de façon irréversible le fossé entre les joueurs et leurs coachs.



Arbitrage désastreux : il y avait de quoi être remonté. Le point culminant se passe au retour des vestiaires où les arbitres interprètent un big hit légal de Bernard Pollard sur Deji Karim comme une personnal foul sur un crucial 3rd down. Quelques plays plus tard, Brendan Ayanbadejo et Guy Whimper s'échauffent. Seul le Ravens sera exclu pour ce jeu mutuel de mains dans le casque. Bilan : 3 points pour les Jaguars pour un drive qui aurait du être arrêté au big hit légal de Pollard et une durée de 8 minutes qui ne place pas une équipe qui court derrière le score dans les meilleures conditions.   


Stuart Scott (ESPN) s'est interrogé sur l'erreur d'arbitrage sur le cas Pollard : "Si je vous touche au niveau de la poitrine avec mon épaule et ma tête, en quoi il y a t-il une personnal foul ?" Trent Dilfer, analyste sur la chaine sportive et ancien QB, répond : "Il n'y a pas de personnal foul. Et c'est là, la clé. C'est un drive primordial de Jacksonville. Ils sont sur une tentative de conversion difficile d'un 3rd down et ne sont pas loin de sortir du terrain. Bernard Pollard arrive et le geste est des plus clean. Son casque est sur le maillot de l'adversaire, il joue son action, ne pense pas à viser l'intégrité du joueur. C'est l'exemple de ce que la NFL est en train de devenir. Ils enlèvent l'une des plus belles choses de ce sport et c'est le contact. " Le blog a toujours pensé que les mesures prises, soit-disant pour la sécurité du joueur par la NFL, sont une vaste hypocrisie. En l'occurence, le blog applaudit la réaction de Dilfer. Et les avis sont unanimes sur ce sujet :






UPDATE !!
Je rajoute cette vidéo :




LauLau avait parié sur les :
Ravens         




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire