mardi 15 novembre 2011

Tonight Football !! (Review Week 10 - Part. I)








ZOOM SUR :

Oakland Raiders (5- 4) @ San Diego Chargers (4- 5) : 24- 17
Vendredi 11 Novembre 2011 - 02h20 - Qualcomm Stadium


Dans un premier temps, on va passer rapidement la rubrique des chiens écrasés : un homme, portant un maillot des Chargers, a poignardé un fan des Raiders. C'est le second incident du genre lorsque les Raiders sont en déplacement. La première fois, un maillot significatif "Fuck the 49ers" avait mis le feu aux poudres entre supporters des 49ers & des Raiders. Dans le San Diego Union Tribune, on trouve même une anecdote peu banale : un fan des Chargers, ivre mort, est rentré se coucher sur ce qu'il croyait être son sofa. Au petit matin, il a été trouvé par une jeune femme de... 81 ans, la résidente des lieux. Le fan s'était trompé de maison !



Troy Polamalu, on t'a reconnu !


Pour ce qui est de la rencontre, Carson Palmer est en train de redonner des couleurs à un Oakland en perte de vitesse ces dernières semaines. A un moment de la partie, Palmer avait lancé 10 pour 12 passes - 250 yards - 2 TDs. Le temps éloigné des terrains a permis à Palmer de retrouver de la vigueur et de l'envie : on a eu l'impression de retrouver celui qui lançait toutes ces deep ball à Chad OchoCinco. Et, dans le rôle de ce dernier, Denarius Moore - 5 réceptions - 123 yards - 2 TDs. Coach Hue Jackson est admiratif au sujet de son QB : "Je connais l'homme. Je sais comment il se comporte et qui nous avons ajouté à notre effectif. Et croyez-moi : nous n'avons pas encore vu le meilleur de lui." En Décembre dernier, c'était déjà Palmer, qui avait anéanti les dernières chances des Chargers d'aller faire les playoffs, en lançant 4 TDs. L'homme se veut serein : "On a atteint un bon rythme maintenant. Les bons plays ont été appelés au bon moment. On a des choses à améliorer, mais gagner face à cette adversité, c'est toujours bon." Au moins, Palmer peut compter sur Michael Bush (RB) pour lui donner un coup de main : 242 yards pour Bush (courses + réceptions).

Car, c'est là où le bats blesse pour les Chargers. A voir la performance de Bush, on serait amené à croire qu'un Darren McFadden aurait pu emmagasiné 400 yards à lui tout seul. Cette défense de San Diego a les pieds ancrés sur terre - aucune agressivité. Ce n'était pas surprenant en soi de la voir rentrer dans cette rencontre avec la 27ème performance de la NFL. Na'il Diggs (LB) souhaite avant toute chose que la défense ne se tracasse pas en gardant à l'esprit la performance de Jeudi soir. La défense doit passer à autre chose, seule façon pour lui de rebondir. Philip Rivers (23 passes sur 47 !) se borne à dédramatiser - une semaine après le "ne cherchez pas. Je n'ai pas changé." (cf. ma review de Packers vs. Chargers) :


"On est à 4- 5. Ça a déjà été pire dans le passé." 



A un certain niveau, c'est vrai. En 2008, les Chargers se trouvaient à 4- 8; ils avaient fini à 8- 8, décrochant l'AFC West et battant les Colts au 1er tour de playoff. Mais cette passivité, ce manque absolu de combativité ne manquera pas d'interpeller à propos d'une franchise que l'on dit en plein déclin.

La morale de la rencontre, c'est que les Raiders sont à l'heure actuelle - lorsque le vestiaire cesse le tumulte et se focalise sur le jeu - l'équipe la moins pire que l'AFC West pourrait envoyer en playoffs.


LauLau avait parié sur les :
Chargers
                                                                                                                                                                            

New Orleans Saints (7- 3) @ Atlanta Falcons (5- 4) : 26- 23 (OT)
Dimanche 13 Novembre 2011 - 19h00 - Georgia Dome



Lorsque Jimmy Graham fait le con à se prendre sur un terrain de basket...



... c'est le personnel du stade qui doit réparer les dégâts.


Durant la conférence de presse, Coach Mike Smith n'a jamais cessé de pointer le doigt en direction du vestiaire de ses Falcons. Non, la défaite n'était pas de leur faute mais de la sienne. Vous vous rappelez la polémique liée à la décision de Bellichik de tenter un 4th & 2 contre les Colts, il y a deux ans ? Là, c'est la même. On ne retiendra pas de ce match la fabuleuse performance de Marques Colston (WR - Saints - 8 catches - 113 yards), auteur de réceptions vraiment difficiles; on ne se souviendra pas de la performance des Falcons qui ont remonté 10 points lors des cinq dernières minutes pour arracher la prolongation. Non. Tout ce que l'on retiendra de cette rencontre, c'est cette petite interaction entre deux neurones dans le cerveau de Mike Smith qui a aboutit à cette prise de risque maximale.

Nous sommes dans la prolongation. Sur un 3rd down, Matt Ryan trouve sur sa droite Mike Ryan, qui tente d'allonger le bras pour le 1rst down sur la ligne des 30 des Falcons. Dans un premier temps accordé, le play a été review pour être finalement déjugé. C'est donc un 4th & inches. Coach Mike Smith prend la décision de tenter le 4th down. "Il faut du courage pour appeler cela. Il faut aussi... vous savez quoi. Ce play, c'est le match.", a dit Drew Brees. En vain, tous les Saints sont déjà là; Baby Shaun Rogers & Will Smith repoussent largement en arrière Michael Turner. John Kasay tirera le coup de pied vainqueur des 26 yards, trois plays plus tard.

"On avait quelques inches à parcourir. Appelons le play & allons-y. J'ai aimé le fait que le Coach a cru en nous pour tenter le play." Todd McClure (C) peut peut-être se réjouir mais je ne suis pas sur que, de l'autre côté du ballon, la défense ait le même état d'esprit. Sur le principe, la décision de Coach Mike Smith peut se comprendre. Les Saints ont dominé la défense des Falcons - Drew Brees, notamment, auteur d'un 30 passes sur 43; 322 yards; 2 TDs. Devoir se dégager de ses 30 yards en prolongation amène à avoir confiance en sa défense pour stopper les Saints, ce qui était difficilement concevable. De même, l'approche smashmouth football des Falcons était méritante; durant toute la durée de la rencontre, les Falcons avaient plutôt bien couru, notamment sur des courtes distances. Sur cette rencontre, les Saints étaient tout simplement plus forts. Le second round aura lieu au SuperDome, le jour suivant Noêl.


Matt Bryant (K - Falcons) avec son fils, Tre Bryant, 5 ans.

LauLau avait parié sur les :
Saints

                                                                                                                                                                            


Buffalo Bills (5- 4) @ Dallas Cowboys (5- 4) : 7- 44
Dimanche 13 Novembre 2011 - 19h00 - Cowboys Stadium


Lorsque Rob Ryan (coordinateur défensif Cowboys) s'est à nouveau enflammé en conférence de presse d'avant-match, je me suis pris la tête entre deux mains. Je voyais mon prono sur cette rencontre échouer; je voyais les Bills l'emporter. Ryan s'est fait botté l'arrière-train plusieurs fois cette saison en déclarant notamment la guerre à l'équipe du battage médiatique (défaite 7- 37 contre les Eagles) ou en expliquant que Dallas a 2 WRs meilleurs que Calvin Johnson (le WR a inscrit 2 TDs lors du 4ème quart pour une victoire des Lions). Ce qui ne l'a pas empêché de recommencer en ciblant, évidemment, le seul véritable danger des Bills : Fred Jackson (RB).

"Mon Dieu, que ce gars est devenu dur. Il peut s'occuper de tout le monde. On ne montre pas les cheap block qu'il effectue sur les DE (...) il les défonce, les laisse sur le sol, évacué par la petite voiture. On doit faire attention à cela. Au-delà de cela, c'est un talent pur pour la course (...) Il court avec le ballon de la manière de Walter Payton (...) C'est un talent spécial mais c'est un gars spécial, aussi. J'aime bien le mec; je le respecte et j'espère vraiment que l'on pourra faire sortir de lui tout le vice qu'il a dans le corps."

Fred Jackson a bien essayé (114 yards) mais il ne fut pas aidé par son QB, Ryan Fitzpatrick, auteur d'une nouvelle prestation calamiteuse. Fitzpatrick semblait hors de ressource, incapable de prendre la bonne décision une fois mis sous pression par la défense opportuniste de Dallas. C'est quelque part embarrassant pour un joueur qui vient de signer un contrat tel que les QBs de franchise ont (59M $ pour 6 ans) de sortir deux performances de la sorte (les Cowboys font suite aux Jets). Mais les chiffres ne mentent pas ici : 20 passes sur 31 - 146 yards - 1 TD - 3 interceptions - QB rating : 46,6 - 2 sur 7 en conversions de 3rd down - 0 sur 1 en conversion de 4th down.

Son homologue de Dallas ne partagea pas les mêmes déconvenues. Tony Romo a été assez incroyable contre les Bills, précis et productif, trouvant toujours le receveur ouvert. Romo est l'auteur de 23 passes sur 26 - 270 yards - 3 TDs.


"Donnez-moi un R. Donnez-moi un O. Donnez-moi un M. Donnez-moi un O. ROMO ! hi hi !"




Romo a fait son lot de bourdes aux conséquences fatales cette saison mais, lorsque son niveau de performance est celui de Dimanche, il rappelle qu'il fut pendant un moment tout proche d'accéder au panthéon des QBs élites de la NFL.

Pour la seconde semaine consécutive, Romo termine sans aucune interception, sans aucun sack. La performance mérite d'être soulignée car les Bills ont prospéré cette saison sur les maladresses des QBs adverses (2nde défense en terme d'interceptions). La montée en puissance de l'offensive line de Dallas, souvent décriée, se fait également ressentir. "On est en train de se situer, savoir ce que nous sommes capables de faire. On se sent mieux au fur et à mesure que la saison avance." Romo a raison : la course dans la NFC East n'est pas évidente et Dallas se trouve derrière les Giants. Mais les Cowboys sont redevenus un adversaire sur lequel il faut compter. Tant mieux pour Coach Jason Garrett. La pression est grande, comme l'a rappelé le patron Jerry Jones Lundi soir : "Il est encore tôt et je ne veux pas m'aventurer dans quoi que ce soit. Je veux juste dire que l'on a besoin de gagner la division pour aller en playoffs." Un patron qui peut se laisser aller à son lot d'incohérences, qui avait vanté les qualités de DeMarco Murray (RB) la semaine dernière et qui, durant cette conférence de presse de Lundi, pense que Murray n'a pas assez fait pour être nommé définitivement starter : "Non. Ma réponse, c'est que je n'ai pas assez vu de choses de lui. Au bout de cinq ans, on peut compter sur quelqu'un."  


Et n'oubliez pas : l'Oncle Sam wants you - peu importe si vous êtes fan des Bills ou des Cowboys :





LauLau avait parié sur les :
Cowboys
                                                                                                                                                                            


Baltimore Ravens (6- 3) @ Seattle Seahawks (3- 6) : 17- 22
Dimanche 13 Novembre 2011 - 22h05 - CenturyLink Field



Ce stade est vraiment à part. Tant par l'ambiance que par l'architecture. Un régal.


L'année dernière, une immense déception était néee de la défaite en playoffs contre les Steelers - alors que le match semblait à leur portée. Le patron, Steve Bisciotti, avait alors pris la parole afin de se projeter de l'avant et ne pas laisser cette déception se transformer en frustration. Il avait dressé deux points essentiels pour la saison en cours : 1/ battre les Steelers 2/ le retour d'un jeu de course dominateur. Force est de constater que l'un de ces deux points a été scrupuleusement respecté. Cette rivalité dans l'AFC North entre Pittsburgh & Baltimore a pris une telle proportion qu'il n'existe plus rien autour. Les Ravens sont conditionnés afin de battre les Steelers. Les Ravens sont conditionnés par le challenge, la rivalité. Ils retrouvent de la vie lorsqu'il faut affronter les Jets des anciens Ravens et de Big Sexy Rex Ryan. Le reste du calendrier ? C'est un moment à combler avant de pouvoir revivre ce doux sentiment lorsque l'adrénaline prend le dessus et qu'il faut aller chercher Big Ben ou Tom Brady en playoffs, alors que tout le monde vous donne vaincu.

Quelqu'un qui regarderait de loin l'AFC North pourrait trouver ces Ravens très arrogants. Il n'en est point. Ces joueurs ont bien conscience de leur faillite. Il suffisait de voir un Ray Ray particulièrement remonté au CenturyLink, arguant ses coéquipiers de faire mieux, se battant, tacklant avec vigueur et se retournant vers les siens en les regardant avec défi. Ray Ray savait que les Ravens laissaient filer le cours du match. L'attitude du patron a été la bonne mais les siens n'ont pas suivi. Même Little Ray a perdu patience ce Dimanche, le visage bouffi de colère sur le bas-côté du terrain. En conférence de presse, ce n'était pas mieux. Little Ray a envoyé paître les journalistes, expliquant qu'il parlerait lorsqu'il ne serait plus sous le coup de l'émotion. John Eisenberg, analyste qui suit les Ravens, a réagi : "Je n'ai jamais vu cela. Je dois avouer que l'on m'a envoyé bouler assez souvent mais, celle-là, c'était la meilleure (...) Ray sentait qu'il allait dégoupiller s'il se mettait à parler. Il se passe clairement quelque chose et il ne veut pas le dire."

Ce qui se passe, John ? J'en reviens à ma cible habituelle : Fire Cam Cameron ! S'octroyant les pleins pouvoirs (et la tête de Jim Zorn sur un plateau), le coordinateur offensif gère cette année Joe Flacco. Le QB fait sa pire année. Jamais ses lancers n'avaient été aussi imprécis. L'overthrow est devenu le quotidien de Flacco. Même si je soupçonne le QB de lacher prise car il souhaitait renégocier son contrat de rookie, la cassure entre le coordinateur offensif et son QB est très nette cette année. Mais que dire de l'utilisation aléatoire de Little Ray (5 courses pour 27 yards contre Seattle) ? Après de sérieux signes d'essoufflement la saison dernière, les Ravens sont devenus une équipe à une seule dimension, délaissant le jeu de course alors que sa meilleure recrue se nomme Vonta Leach (FB). Le match contre les Jaguars avait été significatif. A la limite, il faut reconnaître que le match contre Seattle a d'autres implications.


Sérieux, David Reed, on est sur un terrain de foot et pas dans un p.. g.. oh, forget about it !

En conférence de presse, Coach John Harbraugh a motivé la sous-utilisation de Little Ray : 1/ suite aux turnovers (deux fumbles de David Reed sur retour de coup de pied, 1 interception de Joe Flacco), les Ravens n'ont eu le ballon que pendant 5 possessions lors du premier quart : "Lorsque vous n'avez pas le ballon souvent, il est difficile de construire sur votre jeu de course." 2/ la défense agressive de Seattle a perturbé le play calling. L'exemple se trouve sur l'interception de Flacco : le play appelé est une course. Seattle fait monter un LB et un safety; les Ravens réagissent par un Slant en audible. "Il n'y avait pas la place pour courir. Vous pouvez toujours tenter mais il n'y aura probablement aucun gain." 3/ Les Ravens étaient derrière au score durant toute la partie : "Lorsque tu es derrière, tu dois lancer pour revenir dans la rencontre." Cela tombe sous le sens. Mais que dire de la performance de la défense ?


"Je suis écoeuré de perdre de cette façon.", a réagi Suggs.

Les performances de Tarvaris Jackson (QB) & de Marshawn Lynch (RB) ne sont pas à négliger. La mobilité de l'un a permis de pallier la faillite de l'offensive line à contenir le pass rush des Ravens. L'autre a montré son énergie habituel. Mais à 17- 22, à 5.52 de la fin de la rencontre, lorsque les Seahawks héritent de la balle sur leur ligne des 10 yards, on est en droit d'attendre d'une défense dominante qu'elle puisse redonner le ballon à son attaque. En vain, Seattle a malgré tout conservé le ballon durant tout ce temps. "On se considère comme une défense ayant de l'expérience, comme une défense élite, une défense hargneuse. Ça craint. Vraiment, ça craint de perdre ainsi.", réagissait Suggs. "C'est une réelle surprise. On croyait que l'on allait (note du blog : le "on" employé par Ngata fait référence à la défense des Ravens) sortir du terrain rapidement; c'est ce que l'on avait besoin en plus. On n'a pas fait le boulot." 

La morale de l'histoire pour Brendon Ayanbadejo (LB) ? : "Baltimore, on vous a laissé tomber. Mais on n'a pas abandonné. Le succès vient de l'échec."


Little Ray QB. La seule image à conserver de cette rencontre ?

Un dernier mot sur ce que j'appellerais le côté versatile des médias spécialisés qui vont toujours dans le sens du vent. Les compliments les plus exagérés de la semaine dernière ont laissé place aux vannes les plus ordurières - la prime pour Ross Tucker (NFL) : "Je me demande comment les Colts vont décrocher une victoire cette saison. En recevant les Ravens ?"

LauLau avait parié sur les :
Ravens

                                                                                                                                                                            

New England Patriots (6- 3) @ New York Jets (5- 4) : 37- 16
Lundi 14 Novembre 2011 - 02h20 - MetLife Stadium




Rex Ryan vous salue bien.


Petite image retrouvée dans mes archives personnelles. Big Sexy Rex est quelqu'un de sanguin. Mais cela tient de la faconde du personnage : haut en couleur, impulsif, provocateur. Dans une société qui tend à s'aseptiser, une grande gueule comme Rex fait du bien (même s'il peut être souvent pénible). Pour ce qui est de ma photo, il s'agit d'un geste adressé aux fans des Dolphins; Verchain s'en souvient.

Quant à ce qui nous amène :




Humiliés par les Pats, les joueurs sortent du terrain. Un fan des Patriots, pas très malin, se croit obligé d'en rajouter : "Hey, Rex, Bellichik est meilleur que toi." Rex répond par un : "Va te faire foutre !" La NFL juge que Rex Ryan la représente sur le terrain. Elle s'est donc saisie de la vidéo pour évaluer l'incident. Mais ne nous faisons pas d'illusions : Rex avait été sanctionné d'une amende de 50 000$ pour la photo plus haut lors d'une soirée dans une boite de nuit.  

Rex a encore beaucoup à apprendre. Se contenir en public, c'est une chose, tout comme se lâcher lorsqu'on se croit enfin seul : "37 points dans la gueule de la meilleure défense - Suces ma bite, tiens !". Surpris par un journaliste , on regrette que celui-ci n'ait pas eu un micro, un téléphone, je ne sais quoi, pour enregistrer ce râle de jouissance de Bellichik. Ryan sera sanctionné; Bellichik, non. Car, dans sa lutte pour le politiquement correct, la NFL a besoin d'un support matériel pour sanctionner les personnes.

Rex s'est excusé ce Lundi : "J'ai visiblement fait une erreur. J'étais sur le coup de l'émotion. J'ai déconnecté... Je suis désolé. J'ai fait une erreur." Mais Rex ne tient pas à ce que l'on conserve de son travail l'image de la raclée reçue contre les Pats. Il était déjà passé à autre chose à dessein. Dès ce Lundi, il évoquait le match à venir contre les Broncos : "Je pense que Tim Tebow est un grand compétiteur. C'est un gagnant et il le montre actuellement. Est-ce qu'il y a de meilleurs QBs que lui ? Ouai, largement. Mais nous nous devons de trouver une façon de les vaincre."

C'est aussi une occasion pour Rex de ne pas revenir sur un coup de sang mémorable à l'approche de la pause. A 1.24 de la pause, alors que les Jets étaient en possession du ballon, Mark Sanchez ne trouve rien de mieux que d'appeler un time-out. Le play suivant, Sanchez inscrit un TD. Mais les Patriots sauront tirer le bénéfice du time-out de Sanchez en répondant par un TD à leur tour. On notera que Tom Brady a permis aux Pats de parcourir 80 yards en 71 secondes. Appréciez. Ou pas. Bilan : 13- 9 pour les Pats à la pause et une physionomie de la rencontre totalement changée.




Rex explose; Michele TaFoya (NBC) relate : "C'est le play le plus stupide dans l'histoire de la NFL".

C'est une histoire qui se répète. Rex parle de "gagner la division" et ce sont les Patriots qui l'emportent. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure et cela m'a conditionné - pour une fois - afin de donner le bon prono. Ce match s'est joué à l'expérience; Rex peut devenir un meilleur coach suite à ce résultat - faut-il encore qu'il veuille bien assimiler les raisons de la défaite.

Au rayon des blessés, on notera que LaDainian Tomlinson (RB - Jets) aura besoin d'une IRM pour un genou. Chez les Pats, Devin McCourty (CB) pourrait être absent plusieurs semaines suite à une épaule récalcitrante. La secondary s'avère de plus en plus mince à chaque semaine qui passe chez les Patriots.

LauLau avait parié sur les
Patriots






MAIS ÉGALEMENT :




Tennessee Titans (5- 4) @ Carolina Panthers (2- 7) : 30- 3
Dimanche 13 Novembre 2011 - 19h00 - Bank of America Stadium




Jerry Gray, coordinateur défensif des Titans, s'est enflammé lors de la conférence de presse d'avant-match : "Vous devez vous assurer que, soudainement, il ne se mette pas à courir. C'est leur arme secrète. C'est leur plus grosse arme." "Il", c'est Cam Newton. Il a bien tenté, comme à son habitude, couru (55 yards), comme à son habitude. Mais le bilan de la défense des Titans aura été significatif : 5 sacks, un fumble, une interception. Les Panthers ont du recourir 8 fois au coup de pied de dégagement. Jerry Gray était évidemment triomphant en conférence de presse d'après-match : "Il était vraiment frustré; cela s'est vu à ses lancers. Notre unité défensive voulait rentrer dans sa tête." Cam Newton a donné son impression : "Je ne sais pas ce qu'ils ont fait, mais ça a marché. Dans cette Ligue, chacun se copie donc vous pouvez être sur que le prochain adversaire va regarder le film du match et tenter de faire la même chose." Personnellement, je serais moins catégorique sur la contre-performance de Newton : notamment pas aidé par un fumble de son receveur en début de rencontre, Newton a du courir après le score et a pris des risques qu'un rookie ne peut généralement s'accorder. Les Panthers doivent plutôt regarder du côté de leur défense, certes dévastée par les blessures - mais on attend d'une défense qu'elle puisse mettre en confiance un QB rookie. Autre raison au succès des Titans : la première performance respectable de l'année de Chris Johnson (RB) : 27 courses, 130 yards, 1 TD, d'où une scène un brin suréaliste en conférence de presse : alors que Chris Johnson s'approchait du pupitre, la tête de Matt Hasselbeck surgit soudain et on entend le QB gueuler : "Des points en fantasy league !" Chris Johnson s'est expliqué : "Matt m'a dit que j'étais dans son équipe de fantasy league. Sur la ligne des 1 yard, c'est lui qui m'a aidé à rentrer dans la end zone. Donc tout les joueurs de fantasy league doivent le remercier."

LauLau avait parié sur les : Panthers






Houston Texans (7- 3) @ Tampa Bay Buccaneers (4- 5) : 37- 9
Dimanche 13 Novembre 2011 - 19h00 - Lincoln Financial Field

Les Buccaneers sont donc sur une série de trois défaites consécutives. Josh Freeman a lancé pas moins de 7 interceptions durant cette série. Mais le QB de Tampa Bay assène plein de décontraction : "Il n'y a rien de spécial avec moi. Je dirais même que je suis meilleur que l'an dernier. Ça peut sembler dingue vu les chiffres, mais je me sens mieux à l'entraînement et en match. Je sens que je lance mieux la balle qu'auparavant. Le fait est que cela ne tourne pas dans mon sens. (...) C'est juste que nous n'avons pas joué sur notre potentiel. Nous sommes une équipe jeune. Chaque jeune doit comprendre ce qu'est la NFL." Bien malgré la prétention de Freeman, la meilleure performance chez ces Bucs est à mettre au compte du vétéran... Fat Albert Haynesworth (5 tackles, un extra point de bloqué), qui a même su donner de la voix pour encourager les siens ! "J'étais un peu fatigué mais j'ai joué plus qu'en un an. Lorsque j'étais à New England, je jouais trois, quatre plays puis je retournais m'asseoir pendant un quart-temps. Je ne pouvais rentrer dans le rythme comme cela." L'info du moment tourne évidemment sur la fin de la saison de Matt Schaub, blessé. Alors que la franchise de Houston a les meilleurs résultats de sa jeune histoire, les Texans sont désormais obligés de recourir à... Matt Leinart ! Ce qui fait dire à Mike Fiori (PFT) : "Vous préférez qui pour diriger votre attaque ? Brett Fave ou Matt Leinart ? (...) On est tous saoulé de l'homme mais le joueur peut apporter quelque chose. Favre a montré qu'il peut apprendre vite. Si les Broncos peuvent réaménager leur attaque sur les uniques attributs de Tim Tebow, les Texans peuvent alors certainement se servir d'un playbook qui consisterait à utiliser de façon parcimonieuse Arian Foster & Ben Tate, à quelques bombes de Favre pour André Johnson, à des courts lancers pour Owen Daniels, Arian Foster & Ben Tate."    

LauLau avait parié sur les :Texans






Minnesota Vikings (2- 7) @ Green Bay Packers (9- 0) : 7- 45
Mardi 15 Novembre 2011 - 02h30 - Lambeau Field


Les Packers sont quelque peu tombés dans la facilité. Certains choix d'Aaron Rodgers frisaient l'indécence. Mais lorsque l'on est le champion en titre et que tout vous réussit, cela ne se voit pas au score. Les Packers doivent surtout faire attention de ne pas tomber dans la routine au risque de tomber de haut : "Ce match n'était pas différent des autres matchs. (...) Je mets la pression sur le QB adverse comme chaque autre semaine.", a dit Clay Matthews (LB). Une fois n'est pas coutume; c'est la défense des Packers qui s'est illustrée, étouffant le rookie Christian Ponder. Du côté des Vikes, le vétéran Antoine Winfield (CB), de retour suite à une blessure au cou, ne rejouera plus, selon toute vraisemblance , de l'année. Bilan : une fracture de la clavicule. A 34 ans, cela pourrait être la blessure de trop.

LauLau avait parié sur les : Packers

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire