mardi 8 novembre 2011

Tonight Football !! (Review Week 9 - Part. I)


(note du blog : les reviews continuent à évoluer. Parler du match en soi est une chose. Mais l'optique est également de s'intéresser aux coulisses ou aux conséquences de ces résultats - en bref, proposer un autre regard sur l'issue d'un match)






ZOOM SUR :



New York Jets (5- 3) @ Buffalo Bills (5- 3) : 27- 11
Dimanche 6 Novembre 2011 - 19h00 - Ralph Wilson Stadium


Comme indiqué dans les previews, Stevie Johnson (WR - Bills) déclarait alors : "C'est notre tour maintenant. C'est notre tour d'aller chercher la division et faire en sorte que cela devienne réel. Yes, we can pour ce qui est d'aller aux playoffs; on peut même aller jusqu'au SuperBowl. Ils disent qu'on ne peut pas mais si, on le peut." Johnson y croyait véritablement. Depuis, les Jets ont infligé une véritable leçon de réalisme à ces Bills et c'est désormais L.T. (RB - Jets) qui prend le relais : "C'est droit devant nous. Voilà venu le temps pour nous de remporter l'AFC East. C'est le moment ou jamais pour le faire." Ces deux équipes sont désormais toutes deux à 5- 3, une marche derrière les Pats (5- 2). New England étant en crise actuellement, imaginez un peu le scénario où les Patriots perdraient leur prochain match... nous n'en sommes pas encore à là.


LT pour un TD.

Car, au demeurant, il faut déjà s'attarder sur cette partie. La première moitié de la rencontre est un bouillon infâme avec plus de turnovers que de points (3- 0 pour les Jets). Stevie Johnson pense que : "On ne s'est pas montré. Donnez crédit aux Jets; ils sont venus, ils ont fait le boulot." Mark Sanchez fait partie de ces joueurs qui n'ont pas chômé.




 Après une première période horrible (un fumble + une interception et des lancers d'une imprécision flagrante), le QB a su se reprendre pour trouver Santonio Holmes d'un TD de 8 yards - ceci permettait aux Jets de creuser un écart rédhibitoire lors du 3ème quart (17- 3). Sanchez finit la rencontre avec 20 passes sur 28 pour 230 yards; il avait habitué les gens à bien pire. Son collègue des Bills fut loin d'être à la fête : Ryan Fitzpatrick a déjoué, auteur de 15 passes sur 31 pour 191 yards, 2 interceptions et un TD en toute fin de rencontre (pour Nelson) qui sauve les apparences. Le QB de Buffalo a donné l'impression de retrouver le joueur qu'il était ces dernières années, emmenant dans son sillage toute l'équipe des Bills. Auteur de prestations surprenantes cette saison face à des adversaires qui l'ont quelque peu pris de haut, le conte de fées n'a cette fois pas pris; le visage montré par Buffalo sur cette rencontre est probablement bien plus proche de son réel niveau. La morale de la rencontre est d'ailleurs parfaitement résumée par Bart Scott (ILB - Jets) : "Tout le monde aime bien les contes à la Cendrillon. Nous, on nous fait passer pour les méchants de service. Mais ça nous va."

La belle histoire pourrait s'être arrêtée au Canada, lors de la victoire contre les Redskins, puisque Buffalo se déplacera quatre fois dans les cinq prochaines rencontres, dont le match retour contre les Jets. Mais Coach Chan Gailey assume : "Les petites phrases ne m'importent pas. Je reste focalisé sur le fait de gagner ou de ne pas gagner. Et là, nous n'avons pas gagné. Ils ont bien joué, ce qui ne fut pas notre cas. Ma responsabilité est engagée ici pour que, chaque semaine, mon équipe soit prête." Autre point d'inquiétude : la blessure de Ryan Lindell. Le kicker s'est blessé en effectuant un tackle sur Joe McKnight à l'entame de la seconde période.

Pour les Jets relancés, un motif de satisfaction, c'est la défense. Dominatrice, elle a su rapidement redonner la possession à l'attaque (seulement 22 min de possession de balle pour les Bills). Responsable de trois takeaways, elle a limité Buffalo à 73 yards et 3 first downs durant la première partie de la rencontre. Un 4th & inches, au début de la 4ème période, sur la ligne des 15 yards des Jets, fut même arrêté. Sione Pouha (NT), auteur de 7 tackles + du forced fumble sur Fred Jackson, peut se permettre d'exulter en conférence de presse : "C'est la bonne attitude. Je dirais même que c'est la Jet-titude qui a parlé."


LauLau avait parié sur les :
Bills

                                                                                                                                                                            

Miami Dolphins (1- 7) @ Kansas City Chiefs (4- 4) : 31- 3
Dimanche 6 Novembre 2011 - 19h00 - Arrowhead Stadium


Maman, j'ai mal !

Avant de s'intéresser à la rencontre, revenons déjà sur quelques évènements qui l'avait précédé. Armando Salguero, du Miami Herald, relate le passage de Jim Miller, ancien QB de la NFL, sur l'émission de radio 640 Sports. Pour Miller, Henne a déjà fait ses bagages. Salguero écrit : "Miller a raconté que Henne sait qu'il ne sera pas resigné. Il a donc décidé de ne pas prendre de risques de se blesser sur du long terme." Difficile d'accorder du crédit aux propos de Miller depuis l'affaire Rosenfels (il avait prétendu, l'année dernière, que l'ex QB des Vikes avait émis des doutes sur l'efficacité de Coach Brad Childress, avant de se rétracter). Il est donc d'autant plus étonnant de voir la franchise de Miami se fendre d'un commentaire suite aux propos de Miller : "L'article qui explique que Chad Henne aurait pu jouer à travers sa blessure est totalement faux. Les spéculations quant à la nature de la blessure ne sont pas correctes. Le staff médical a été particulièrement explicite sur le fait que Chad ne pouvait jouer, du fait de sa blessure. L'intervention chirurgicale était la seule option." Je suppose qu'une franchise accusée de jouer sa chance au "Suck 4 Luck Contest" se doit de donner malgré tout l'impression de faire les choses correctement.

Et puis il y a les belles paroles de Reggie Bush notamment, des joueurs qui vantent la solidarité, l'unité, la cause commune - aller se battre pour sauver la tête de Coach Tony Sparano et accessoirement de ne plus être trop loin de se battre entre eux-mêmes. La franchise de Miami ne s'est pas privée de raconter un peu partout que Vontae Davis (CB) ne serait pas de la rencontre contre les Chiefs, pour une raison qui n'avait rien à voir avec le fait que le joueur était quelque peu blessé. Forcément, un tel commentaire ne pouvait qu'aiguiser les appétits des médias pour dénicher un éventuel scoop. Et c'est Jeff Darlington qui nous apprend la raison : Brandon Marshall (WR) (ce gars qui souffre de ce que je qualifierais comme le syndrome de Randy Orton) dégoupille à l'entraînement, se met à dire des insanités. Même s'il n'y a pas eu d'altercations physiques, Vontae Davis n'était visiblement plus trop loin de lui faire payer chèrement ses quelques mots. Ambiance, ambiance quand tu nous tiens : le CB fut par la suite accusé de jouer la victime en s'estimant sanctionné suite à cette altercation, alors que les raisons seraient tout autre. C'est Armando Salguero (Miami Herald) qui nous en dit plus : "Mais la raison réelle, c'est que les Dolphins pensaient que Davis s'était saoulé la nuit précédant l'entraînement de Samedi, une session où Davis est arrivé en retard. Lorsqu'il est finalement arrivé, une source prétend que Davis sentait encore l'alcool." C'est à la franchise de Miami de réagir maintenant car la charte de comportement de la NFL est assez claire concernant certaines substances. Coach Tony Sparano a, de son côté indiqué, qu'il comptait sur son CB pour la prochaine rencontre.

Et puis il y a eu malgré tout un match. Si, si ! Une rencontre où les Chiefs ont retrouvé le niveau qu'ils avaient montré dans le jeu durant les trois premières weeks. Une indigence incroyable marquée par la performance effroyable de l'offensive line. Cinq sacks du QB des Chiefs dans la première moitié de la rencontre et un Cassel obligé de prendre les jambes à son coup, pressé neuf fois par la défense de Miami.




Si la performance des Dolphins est certes à noter, l'attaque des Chiefs est complètement passée à travers. De façon incompréhensible, Kansas City s'est par exemple bornée à lancer sur des 3rd & short; une stratégie qui ne marchait pas au détriment du jeu de course réduit à sa portion la plus incongrue (Battie auteur de 40 yards).


Dexter McCluster stoppé par Jimmy Wilson.


Du côté des Dolphins, on mettra en avant la performance de plusieurs joueurs : Reggie Bush semble reprendre des couleurs depuis deux semaines; il est l'auteur de 92 yards - 1 TD. Brandon Marshall est visiblement passé chez le concessionnaire pour se faire poser une paire de mains (8 catches - 106 yards - 1 TD). Marshall a surtout dominé l'homme en forme du moment chez les Chiefs, Brandon Flowers. On notera également la performance de l'ancien QB des Panthers, Matt Moore, capable de trouver ses receveurs dans des espaces minimales. Une véritable surprise et une prise de risques qui a payé : 17 passes sur 23 - 244 yards - 3 TDs. Une "bonne" nouvelle pour les Dolphins qui viennent peut-être de trouver leur QB pour 2012. Car, avec la victoire, mis à part un tremblement de terre, Miami est désormais hors-jeu pour le "Suck 4 Luck Contest".            

LauLau avait parié sur les :Chiefs






ET ÉGALEMENT :


Seattle Seahawks (2- 6) @ Dallas Cowboys (4- 4) : 13- 23
Dimanche 6 Novembre 2011 - 19h00 - Cowboys Stadium


Ces dernières semaines, Coach Jason Garrett (Cowboys) n'avait jamais cessé de le répéter à ses joueurs; il faut contrôler ses émotions, dominer sa frustration pour pouvoir aller de l'avant. Ce match avait tout l'air de la rencontre piège par excellence - les deux équipes se séparant à la pause sur un score de 6- 6. Mais Dallas a su trouver les ressources nécessaires et faire fi de la blessure de Miles Austin, le fumble de Dez Bryant, les huées du public adressées à Romo entre autres, afin de remporter une victoire qui va faire du bien au moral... si ce n'est que le proprio a tapé du poing sur la table. Jerry Jones ne veut pas voir Dez Bryant retourner les punts. Et, surtout, maintenant alors que le dernier bilan concernant Miles Austin fait état de trois semaines d'indisponibilité.


  
LauLau avait parié sur les : Cowboys






Cleveland Browns (3- 5) @ Houston Texans (6- 3) : 12- 30
Dimanche 6 Novembre 2011 - 19h00 - Reliant Stadium



Est-ce qu'on a l'air d'une équipe dirty ? Hein ? Hein ?

Les Texans ont fait ce qu'une supposé bonne équipe fait à une supposé mauvaise équipe : ils ont très vite pris une avance au score confortable et n'ont jamais regardé dans les rétros. Les Browns ont finalement inscrit un TD durant le 4ème quart, histoire de rendre le score plus présentable. Mais ne nous y trompons pas : il y avait plusieurs classes d'écart entre ces deux équipes ce Dimanche. Sans André Johnson, Houston a employé la même formule que lors de la victoire contre les Titans 41- 7 : un jeu orienté sur la course (Arian Foster & Ben Tate dépassent tout deux les 100 yards), une défense agressive (10 first downs concédés aux Browns pour un total de seulement 172 yards !), un contrôle de l'horloge (35 min de possession de la balle). Petit à petit, les Texans se dessinent un avenir en playoff. Du côté des Browns, les soucis continuent à s'empiler : Chris Ogbonnaya (RB) n'a pu se venger de son ancienne équipe, auteur de 28 yards et d'un fumble sur sa première course.


King for a day, fool for a lifetime ?

Quant à l'affaire Peyton Hillis, le traitement des médias est très conflictuel. Annoncé parfois sur l'injured reserve, fini pour l'année, d'autres journaux ne font pas état d'une mise à l'écart définitive. Cependant, un récent article du Cleveland Plain Dealer évoque que les Browns pourraient envisager de laisser Hillis en free-agency l'année prochaine. La situation serait inextricable avec un vestiaire qui en a ras le bol du coureur. Seneca Wallace (QB) a d'ailleurs confirmé cet état de fait. L'apogée de cette situation tient de la rencontre contre les 49ers : "Ouai, il a mis les mecs à bout lorsqu'il a été vu en train de lancer des ballons sur le côté du terrain alors qu'il était blessé. Mais, au final, c'est lui que cela regarde. C'est lui qui décide de l'image qu'il donne." Wallace revient également sur l'épisode où Hillis n'avait pas voulu se soigner pour pouvoir célébrer son mariage : "Bien entendu, on était quelque peu désolé que Peyton n'ait pas reçu son traitement. On est une équipe; on compte sur chacun de nous. S'il préfère aller se marier, c'est son problème." Interrogé, Coach Shurmur se veut plus ambiguë  : "Si un gars n'est pas avec nous, pour n'importe quelle raison - la sienne, c'est qu'il est blessé - vous devez aller de l'avant."
    
LauLau avait parié sur les : Texans






Atlanta Falcons (5- 3) @ Indianapolis Colts (0- 9) : 31- 3
Dimanche 6 Novembre 2011 - 19h00 - Lucas Oil Stadium


Matt Ryan (QB - Falcons) est l'auteur de 14 passes sur 24 - 3 TDs - 1 interception. Mais on s'en fiche finalement : il ne s'agissait que des Colts en face. Cette provocation, je l'ai faite à dessein : on voit l'état de décrépitude absolue dans laquelle se trouve la franchise d'Indianapolis actuellement, qui amène même à relativiser les performances d'un soir.


    

L'actualité, en fait, ne se trouve pas sur le terrain, mais en dehors. Dominé de 96 points si l'on prend en compte les trois dernières rencontres, Coach Jim Caldwell n'a pas eu peur de se montrer ridicule en parlant de l'état d'esprit de son équipe en conférence de presse : "On voit qu'ils ont encore le feu et qu'ils l'auront jusqu'au bout. Ils vont jouer et ne rien lâcher, mais le fait est qu'il ne faut pas se cacher la situation dans laquelle nous sommes - il faut être honnête avec. Il y a encore des choses que nous ne faisons pas correctement. C'est pour cela que l'on ne gagne pas." Un état d'esprit qui tranche sacrément avec les pontes des Colts - par exemple, le proprio Jim Irsay :





ou encore le bras droit de Irsay : Bill Polian, le vice-président des Colts. Avant de parler de la réaction de Pollian, petit retour sur un article assez incroyable dans le Indianapolis Star. La thèse centrale du journaliste Bob Kravitz, c'est que la montée dans l'organigramme de Pollian est à mettre en relation avec le déclin de la franchise. Kravitz accuse même Pollian de népotisme. La réaction ne s'est pas fait attendre et la sortie de Pollian est d'une violence incroyable : "Il y a des gens qui ne sont juste que des rats qui mentent sur les gens. (...) Le boulot de la franchise, c'est de balancer les rats dans les égouts". Bref, des perspectives bien inquiétantes pour tout fan de la franchise d'Indiana.

LauLau avait parié sur les : Falcons








Tampa Bay Buccaneers (4- 4) @ New Orleans Saints (6- 3) : 16- 27
Dimanche 6 Novembre 2011 - 19h00 - Mercedes-Benz SuperDome



Pour le plaisir des yeux : une SaintSation.

Lors de la défaite surprise contre les Rams, l'offensive line des Saints était notamment passée complètement à travers. Drew Brees (QB) avait stigmatisé des errances dans la préparation. Au vu du résultat contre Tampa, on peut se dire que les choses ont été reprises en main du côté de la Nouvelle Orléans; ça a du être une semaine de labeur intensif ! Car la performance de l'offensive line aura été exceptionnelle durant cette rencontre. Elle a dominé le match du début à la fin. Transfigurée par rapport au match contre St-Louis. Des brèches lumineuses ont été crées pour des coureurs qui n'en demandaient pas. En partageant le temps de jeu entre trois coureurs (Chris Ivory, Pierre Thomas & Darren Sproles), les Saints se paient le luxe de tourner à une moyenne de 7 yards par course (28 courses). Tampa Bay n'a eu aucune réponse à apporter sur les courses et même les screens. Darren Sproles a atteint les 99 yards en seulement 9 actions (5 catches, 4 courses). Drew Brees avait tout le temps de lancer; il s'est contenté d'assurer le minimum syndical en allant chercher ses receveurs sur les underneath routes. Du côté de Tampa, le faible niveau du jeu aérien s'est fait ressentir. Josh Freeman, blessé, a fait les mauvais choix et ses receveurs n'ont su se séparer de leur défenseur. Un tournant vient de se dérouler dans la NFC South.

Avec la coupe de Josh Freeman, on a vraiment l'impression d'assister à un revival 70's.
LauLau avait parié sur les : Saints







San Francisco 49ers (7- 1) @ Washington Redskins (3- 5) : 19- 11
Dimanche 6 Novembre 2011 - 19h00 - FedEx Field

L'ancien Redskins, Carlos Rogers (CB) ne s'est pas des masses montré. Juste un assist tackle. Pas besoin d'en faire plus. Juste le travail de l'ombre habituel : coller aux basques de son receveur, ne pas le laisser prendre de l'espace. "J'aurais souhaité faire quelque chose contre cette équipe. Mais je prends la victoire, même si je ne fais pas un play. Leurs gars me détestent car je m'en sors avec une victoire. Je sais qu'ils voulaient venir, se la raconter, être là : "oK, on va se faire Carlos." Mais avant cela, il fallait qu'ils jouent les 49ers et nous, nous sommes une équipe." Ouch ! C'est envoyé. Le temps expiré au second quart voyait les Redskins marqués leurs premiers points suite à un coup de pied magistral de Graham Gano de 59 yards. Les Redskins mettaient ainsi fin à une disette de 6 quart-temps sans inscrire aucun point. Il faut dire qu'avec la performance magistrale de John Beck (QB) : 86 yards - 10 passes sur 20 - 1 interception dans la première moitié de la rencontre, il était difficile de faire autrement. A titre de comparaison, Frank Gore (RB) en était déjà à 75 yards de course, Alex Smith avait déjà lancé un TD et David Akers avait passé 2 coups de pied. Résultat : un coach au bord de l'apoplexie à la sortie du terrain et en conférence de presse :


"Actuellement, vous regardez notre attaque et c'est dur à encaisser. C'est dur à encaisser pour moi.", ronchonnait Coach Mike Shanahan durant la conférence de presse d'après-match.

Il est vrai que cela a de quoi rendre grincheux : Beck n'a réussi aucun lancer de plus de 17 yards. A moins de cinq minutes de la fin de la rencontre, les Redskins n'avaient pas dépassé la ligne des 37 yards des 49ers. Shanahan avait été choisi pour développer une attaque atone. Avec une moyenne de 12,6 points inscrits par rencontre, il ne fait pas mieux que Jim Zorn. La nuit allait passer; on se demandait si Shanahan allait montrer un autre visage. Raté ! Lundi se tenait une nouvelle conférence de presse. Les journalistes ont alors pris soin de titiller Shanahan car ils se sont rendus compte d'une chose : depuis son embauche, le coach des Redskins n'a jamais prononcé le mot pour lequel il avait été embauché : reconstruire... et, soudain, ça éclate :

- Shanahan : "Je ne suis pas sur de comprendre ce que vous voulez dire par le fait de "reconstruire". Pour vous, c'est visiblement faire jouer les jeunes joueurs. Ils sont nos remplaçants. Lorsque vous perdez un starter - le premier meilleur joueur - et que vous faites rentrer un jeune, vous jouez avec le second meilleur joueur. Est-ce que c'est cela de reconstruire que de jouer avec son second meilleur joueur, plutôt que le premier ? La réponse est non. Vous êtes là pour gagner un match de football, je vous rappelle." 

Mais les journalistes insistent et Shanahan continue à leur tenir tête :

- Shanahan : "Reconstruire, c'est de votre invention. Non. Lorsque je suis venu ici, la première chose que je voulais mettre en place, c'était le changement. Si vous regardez de plus près, depuis que je suis arrivé, notre C a changé, notre LG a changé, notre LT a changé, notre RT a changé. Les TE ont changé, mais ça, c'est la faute des blessures. Nos WRs, nos RBs ont changé. Avec la Draft et la free-agency, vous avez l'opportunité d'avoir des jeunes joueurs et ils ont une chance de voir ce qu'ils valent... si c'est ce que vous appelez "reconstruire", alors on reconstruit."

Quelle polémique pour une histoire de sémantique. Il n'est pas difficile de voir où Shanahan veut en venir - et les journalistes aussi. Admettre l'étape de la "reconstruction", c'est aussi admettre que l'équipe est passée auparavant par la case échec. En lisant entre les lignes, la responsabilité de Shanahan est posée alors que celui-ci ne veut pas entendre parler d'échec personnel. La sécurité de l'emploi est directement en jeu.

LauLau avait parié sur les : Redskins




(suite Demain avec les Pats, les Ravens, les Eagles et toujours les réactions qui se sont déroulées depuis le début de la semaine)

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